BÉBÉ CHÉRI 1-4: LA COLLECTION COMPLÈTE

BÉBÉ CHÉRI 1

 Sacrifié

 

Chapitre 1

 

Justin tint sa jeune queue en érection de 20 centimètres entre ses mains. Pressant fermement son membre bien dur, il espéra que cela arrêterait ce dernier de laisser s’échapper du liquide sur la moquette. Mais même en serrant le plus qu’il pouvait, cela n’empêcha pas son gland de mouiller.

Justin, qui venait d’avoir 20 ans juste avant de partir pour Hollywood, n’était pas habitué à voir tant de sexualité en représentation comme il en faisait à présent l’expérience. Et le bruit qui résonnait dans son studio des deux hommes en train de baiser était pour lui complètement nouveau. Mais bien que n’étant pas familier de ces sons, ils l’excitèrent.

La première fois qu’il avait entendu son voisin baiser était seulement quelques heures après avoir emménagé. Et bien qu’il voulait à tout prix y résister, ce qu’il entendit rendu tout de suit dure sa belle queue blanche. Il fut choqué de sa réaction et ce qui le dérouta encore plus fut le fait qu’à chaque fois qu’il entendait ces sons, il bandait encore plus.

Les jours passant, Justin apprit à apprécier. Au début, il restait simplement allongé sur son lit et se contentait de ressentir la pression que sa queue large exercé sur la fermeture éclair de son pantalon. Mais lorsque la tension sexuelle commença à atteindre ses limites, il dut en faire plus.

Ecoutant à présent son voisin baiser, il était assis à côté du mur, nu et avec ses mains caressant sa queue afin d’apaiser son incontrôlable érection. De la sueur coulait le long de son dos tout doux, et du sperme s’échappait de sa queue parfaitement dessinée. Les deux finirent par se rejoindre au niveau de son trou du cul rose et sans poils et laissa s’échapper de sa poitrine ce qu’il semblait être des papillons. La sensation d’extasie sensuelle qui s’empara de son corps lui fit presque perdre le contrôle.

Justin ferma les yeux lorsque les battements de l’autre côté du mur prirent un nouveau rythme.

« Ahhh », dit la voix plus âgée en guise de réponse.

Le bruit de la peau s’écrasant contre la peau augmenta en volume et en intensité jusqu’à ce que la voix plus âgée gémisse à son partenaire d’arrêter.

Justin regarda vers le mur lorsqu’il crut entendre comme une bagarre. Il y avait des murmures provenant de deux hommes qui semblaient se battre pour adopter une certaine position jusqu’à ce que le silence revienne. Justin fixa le mur des yeux pendant ce temps silencieux et lorsque le bruit recommença, il enleva l’une de ses mains de sa queue encore en érection et la plaça sur le plâtre. Il se pencha et juste au moment où son doux visage hâlé toucha le mur, il entendit un cri.

« Agh », s’écria une voix plus jeune.

Il reconnut cette voix comme étant celle de son voisin, mais il n’avait jamais entendu ce son de sa part avant. Pendant toutes les aventures sexuelles qu’il avait suivies jusque-là, c’était toujours une voix plus âgée qui finissait par grogner. Ce n’était jamais la même voix âgée, et ce n’était jamais une voix qu’il pouvait associer avec le beau et jeune surfeur blond qu’il voyait souvent passer devant sa fenêtre.

« Agh », cria une nouvelle fois la voix plus jeune.

Justin écouta attentivement, se demandant ce qui pouvait bien pousser son fantasme masculin à gémir de la sorte. Et lorsqu’un autre de ces sons résonna, il s’imagina. Son voisin très masculin était obligé de se faire prendre par la large queue d’un homme mûr.

Avec chaque gémissement, Justin pensa à la taille de la queue qui pouvait bien procurer tant de plaisir douloureux d’un homme aussi viril que son voisin. Et lorsque son imagination lui fit défaut, il s’imagina à la place ce que cela donnerait si la jeune voix se mettait à le supplier d’éjaculer.

Justin imagina une queue dure comme du béton forçant le passage entre les douces fesses bien rebondies de son voisin. Il s’imagina ce que cela ferait d’avoir ne serait-ce que le gland de cette bite à l’intérieur de son trou. Et enfin, il s’imagina la pression et le pouvoir que cela prendrait pour qu’il se fasse pénétrer pour la première fois.

« Agh », gémit Justin en réaction à la sensation de titillement qui parcourut tout son corps.

« Agh », fit la jeune voix en écho de l’autre côté du mur.

« Agh », dit Justin en ressentant le mâle imaginaire le défonçant.

« Agh », gémit le voisin en réponse à Justin.

Le bruit des peaux s’entrechoquant s’intensifia de l’autre côté du mur. La voix jeune ne pouvait plus du tout se retenir et garder le rythme avec celle de Justin et gémit à sa propre cadence.

« Crie ! », ordonna la voix plus âgée avant que la voix plus jeune se mette à gémir de plus belle. « Crie ! » dit une nouvelle fois la voix plus âgée avant que Justin ne puisse plus restait en rythme avec les pénétrations imaginaires qu’il recevait.

« Agh ! », s’écria Justin, son corps nu se tortillant dans tous les sens.

« Oui ! », cria la voix plus âgée en retour.

Redoublant ses va-et-vient, il fit gémir la jeune voix sans discontinuer jusqu’à ce que Justin émette un nouveau cri et que l’homme plus âgé laisse exploser son orgasme.

« Ahhh », s’écria l’homme plus âgé. Puis tout devint silencieux.

Justin, qui était maintenant allongé sur le sol, complètement exténué, sentait son corps tremblé d’excitation. Une minute plus tard, il entendit la porte de son voisin s’ouvrir. Se souvenant que les rideaux de la fenêtre donnant sur le couloir étaient ouverts, il courut s’abriter dans la partie obscure de la pièce. Recroquevillé dos contre le mur, il regarda l’homme mûr passer. Il s’agissait d’un élégant portoricain qui semblait aussi diabolique qu’angélique dans la  lumière du jour. Mais la façon rapide avec laquelle il passa fit penser qu’aujourd’hui le démon avait le contrôle.

Une fois passé, Justin se remit à côté du mur de son voisin. Il pressa l’oreille contre le plâtre froid, se demandant si son voisin n’avait pas été baiser jusque mort s’en suive. Mais des petits sons à peine perceptibles lui firent comprendre que son voisin allait bien.

Lorsque Justin entendit la porte s’ouvrir à nouveau, il replongea dans l’obscurité. La seconde passe qui passa devant la fenêtre de son studio situé au deuxième étage d’un motel était le jeune voisin.

Ses cheveux blonds, qui avaient jusque-là toujours été parfaitement coiffés, partaient maintenant dans tous les sens. Les endroits rougis sur sa poitrine bronzée indiquèrent des ébats sexuels récents. Et les yeux fatigués, ainsi que son pas lent, firent dire à Justin qu’il avait subi une pénétration intense. Avec une cigarette pendant de ses lèvres, il emmena un sac à glaçons jusqu’au congélateur au bout du couloir.

Ne voulant pas que les sensations érotiques s’en aillent, Justin s’habilla en vitesse et réunit quatre pièces de monnaie pour se rendre à la machine à sodas juste à côté. Se précipitant, Justin rattrapa son voisin qui tourna ses yeux fatigués vers lui.

Le surfeur pieds nus reconnut Justin comme le jeune homme qui venait d’emménager à côté de chez lui. Le surfeur aimait regarder Justin. Le corps musclé de Justin, ainsi que ses traits raffinés et ses profonds yeux bleus se mariaient parfaitement avec les lignes jeunes et de plus en plus masculines de sa mâchoire, créant un jeune Adonis. Avec le visage et le corps d’un dieu, la partie du corps qu’il regardait toujours après était la queue de Justin.

Baissant également les yeux aujourd’hui, le surfeur tomba sur davantage que la simple bosse qu’il était habitué à voir. Aujourd’hui, il pouvait clairement voir la forme que seule une énorme queue en érection pouvait provoquer. Il regarda Justin, surpris qu’il soit assez courageux pour se promener avec son sexe bandant à la vue de tous.

« Jolie queue », dit le surfeur pour tester jusqu’où Justin était prêt à aller.

Justin se tourna pour regarder le visage jeune mais fatigué de son voisin. Sans réfléchir, ses yeux se portèrent ensuite sur l’entrejambe de son voisin, espérant voir la belle queue dont il parlait. Justin s’attarda sur les lignes bien dessinées des abdos du surfeur. Elles se rejoignaient pour former un « v » sexy qui pointait vers sa bite, la première partie de son corps étant habillée.

Justin trouva le corps de son voisin incroyablement excitant. Et sans même réaliser, sa queue encore dure se redressa d’un seul coup, arrondissant visiblement la forme de son pantalon. Satisfait mais incapable de trouver la « jolie queue », il décida de vérifier par lui-même. Juste en-dessous de son t-shirt moulant, il y avait également une bosse proéminente qui partait vers sa cuisse gauche, comme un serpent. Il leva les yeux sur le visage de son voisin, gêné.

Sans un mot, il se rendit jusqu’à la machine à sodas, inséra les pièces et poussa le premier bouton qu’il reconnut. S’emparant rapidement du coca, il repassa rapidement devant son voisin et courut presque jusqu’à sa chambre.

Justin claque la porte, embarrassé. Mais cette gêne devint vite une excitation lorsqu’il prit conscience que son voisin sans limites avait pu avoir un bon aperçu de l’expression de sa jeune sexualité inexpérimentée. Justin plaça ses mains sur sa queue à travers le pantalon. S’emparant de l’engin, il se jeta sur le lit.

Lorsque le surfeur passa devant la fenêtre de Justin, il regarda. Durant le bref coup d’œil qu’il lança, il put voir un Justin souriant, les yeux fermés sur son lit. Le plaisir innocent qui se dégageait de Justin fit penser le surfeur à une seule chose, « Bébé chéri ». Je l’appellerai comme ça dorénavant, décida-t-il. Le voisin continua ensuite jusqu’à chez lui et rentra.

 

*****

 

Chapitre 2

 

            Justin resta enfermé dans sa chambre jusqu’à ce que le soleil se couche. Il avait déménagé de sa petite ville fermière de Nebraska avec ses vêtements et l’argent que son père lui avait donné comme rémunération de son été passé à travailler à la ferme. Il ne s’agissait pas d’une grosse somme mais cela lui avait permis de se payer le voyage, deux mois de loyers et trois repas par jour.

            Lorsqu’il rêvait de sa vie future allongé dans sa chambre du Nebraska, il s’imaginait les palaces et l’argent facile. Mais maintenant qu’il se trouvait dans sa chambre vide et sans télé, il préférait ne pas dépenser un seul de ses sous. Il n’avait jamais travaillé en dehors de la ferme, alors confronté à l’idée qu’il devrait trouver du travail dans cette ville gigantesque, il s’en trouva pris d’une peur panique qui le paralysa.

            Il réfléchissait à son budget serré lorsqu’il entendit vers neuf heurs quelqu’un frapper à sa porte. La fixant du regard sans bouger, il se demanda qui ça pouvait bien être. N’ayant pas quitté sa chambre à part pour aller s’acheter à manger, il n’arrivait pas à trouver.

            De manière hésitante, il s’approcha de la porte et regarda par le judas. Il vit son voisin.

            « Qui est-ce ? » demanda nerveusement Justin, ne sachant pas ce qu’il devait faire.  

            « C’est votre voisin. On s’est rencontré aujourd’hui », répondit-il d’une jeune voix rauque, plus profonde que ces 24 ans auraient laissé penser.

            Justin mit sa main sur la poignée, se demandant ce qu’il devait faire jusqu’à ce que la porte soit grande ouverte avec le bel homme qui se tenait debout juste derrière.

            « Salut. Je m’appelle Rex, ton voisin. J’ai pensé que je devais venir te saluer. »

            « Oh, salut », dit Justin, qui s’appuyait contre le bord de la porte.

            Un silence s’en suivit avant que Rex reprenne la parole.

            « Puis-je entrer ? »

            « Oh, euh, bien sûr », répondit Justin avec son accent peu prononcé mais très masculin du Nebraska.

            Justin laissa Rex entré et s’excusa du manque de place pour s’asseoir quelque part.

            « Non, ne t’en gais pas. Je sais ce que c’est », dit-il avant de s’accroupir sur le sol. « Ecoute, j’espère que je ne fais pas trop de bruit », dit Rex avec un grand sourire. « C’est un peu sauvage parfois de l’autre côté. »

            « Vraiment ? Je n’entends jamais rien » mentit Justin.

            « Rien, hein ? » répondit-il avec un sourire entendu. « C’est cool. Je préfère ça. Alors comment tu t’appelles ? »

            « Justin », dit-il avant de s’asseoir là où l’ombre se trouvait.

            « Oh, OK. Tu sais comment je t’appelle ? »

            « Que veux-tu dire ? », demanda Justin, confus.

            « Je t’ai déjà vu plusieurs fois. Je t’appelle Bébé Chéri », dit-il en rougissant.

Justin ne savait pas pourquoi, mais il aimait ce surnom. Cela lui faisait se sentir en sécurité avec Rex et se sentir en sécurité n’était pas un luxe qu’il pouvait se permettre en vivant à Hollywood.

« Alors que fais-tu de tes journées ? », essaya de demander Rex afin de faire sortir Justin de sa carapace.

« Pas grand-chose. Je cherche du travail, je pense ? »

« Tu sors beaucoup ? »

« Je n’en ai pas les moyens. »

« Vraiment ? Ah non, mec. Tu n’as pas besoin d’argent pour sortir. Tu as seulement besoin de personnes qui te payent tes verres. »

« Tu veux dire, comme à un bar ? »

« Oui », s’écria Rex sur un ton enjoué.

« Je n’ai pas 21 ans. J’avais l’habitude d’aller dans un bar dans mon ancienne ville mais c’est parce qu’ils s’en fichaient. »

« Tu viens d’où ? »

« Du Nebraska. Et toi ? »

« Du nord de la Californie. Ah, mec on devrait vraiment sortir. Je n’arrive pas à croire que tu n’es pas encore sorti. »

« Comment je vais pouvoir entrer dans ces endroits ? » demanda Justin gêné.

« Mec, je connais des gens. Ne t’en fais pas. Tu pourras rentrer sans problème. Tu peux totalement passer pour un gars de 21 ans. »

Cela rendit Justin heureux. Tout le monde lui avait toujours dit qu’il faisait 16 ans. Alors d’entendre ce mec beau et cool lui dire qu’il faisait plus vieux que son âge le réconforta.

 « Oui, tu les fais largement. Mets des habits et on y va. »

Justin examina ce qu’il portait. Il avait seulement des t-shirts et deux paires de jeans dans sa garde-robe et il avait déjà sur lui sa belle paire de jeans.

« Est-ce que ça va ? » demanda fébrilement Justin.

Rex regarda le petit mec qui se dressait devant lui. Il avait l’air tellement innocent et fraîchement débarqué de la province. Même sa garde-robe, ou l’absence de celle-ci, contribuait à renforcer cette aura de naïveté. « Tu sais quoi, tu es parfait », répondit Rex avec un sourire. « Allons-y ».

Justin, qui avait à peine de quoi se payer le bus, fut impressionné de constater que Rex avait une voiture. Et ce qui était d’autant plus impressionnant était le fait qu’il s’agissait d’une belle voiture. Elle avait de belles lignes et se trouvait à l’intérieur un système stéréo de toutes les couleurs qui diffusaient de la lumière scintillante. Justin n’avait jamais une telle chose avant.  Il pensait être entré dans une soucoupe volante. Justin se dit que décidément tout chez Rex le faisait sourire.

Après quelques minutes le long de Hollywood Boulevard puis Sunset, Rex et Justin se garèrent et marchèrent jusqu’à « le chapeau haut de forme ». Et comme l’avait promis Rex, un simple signe de tête au videur fut nécessaire pour les laisser tous les deux passer sans carte d’identité.

L’extérieur était comme n’importe quelle autre prote qui donnait sur Sunset Boulevard, à l’ouest d’Hollywood. A l’intérieur, l’espace était différent de tout ce que Justin avait pu voir jusque-là. C’était élégamment décoré avec des chandeliers et des murs recouverts d’une peinture bleu-grise. Contrairement à son bar de chez lui, les clients du Chapeau Haut de forme portaient des vêtements de marque. Il n’avait pas pensé que cet endroit serait si chic. Et passant en t-shirt et baskets devant les tables d’hommes mûrs qui paraissaient très riches, il se sentit complètement décalé.

« Je crois que tout le monde me regarde », murmura Justin à Rex. « Je pense que je ne suis pas assez bien habillé. »

« Ce n’est pas la raison pour laquelle ils te regardent, Bébé Chéri. »

Il était revenu, ce surnom qui rassurait étrangement Justin. « Attends, il n’y a que des hommes ici », dit Justin en réalisant tout à coup.

« Ca te pose un problème ? » demanda Rex avec un sourire. « Tu préfères qu’on aille autre part ? »

Justin répondit rapidement. « Non ! Je ne suis simplement jamais allé dans un tel endroit avant. »

« Qu’entends-tu par là ? » demanda Rex pour le titiller.

« Un bar gay », dit Justin tout bas.

« Attends, tu crois que c’est un bar gay ? »

Le visage de Justin se figea et ses yeux se fièrent sur Rex.

« Je plaisante. Bien sûr qu’il s’agit d’un bar gay. Il faut que tu te détendes. Tu es à LA maintenant. » Rex baissa sa main et pressa le cul de Justin.

« Que fais-tu ? » répondit-il surpris d’un tel comportement en public.

« J’essaye de nous avoir des boissons gratuites. Tu dois te mettre en valeur », dit Rex en souriant.

Rex emmena Justin jusqu’au bar et juste après s’être assis, le barman vint les voir avec un verre plein à la main.

« De qui ? » demanda Alex à l’homme derrière le comptoir vêtu de noir et blanc.

Le barman pointa du doigt et Rex se retourna et leva le verre en signe de reconnaissance.

« Que voulez-vous boire ? » demanda le barman à Justin.

Justin regarda Rex et Rex lui fit signe de la tête.

« Une bière », dit Justin.

« Non, tu ne prendras pas une bière », dit Rex en prenant le dessus. « Donne-lui un Screwdriver. »

Le barman s’en alla et les deux en profitèrent pour jeter un regard autour d’eux.

« Pas mal, hein ? »

« Tu es sûr que je n’aurai pas à payer pour ça, car je n’ai pas du tout d’argent », affirma Justin.

« Ecoute, quand tu es avec moi, tu n’as pas à t’inquiéter pour ça », dit Rex en regardant ailleurs.

Justin ne put s’empêcher de sourire en entendant ça. Il se dit qu’il avait eu beaucoup de chance de rencontrer Rex et d’être avec lui ce soir.

« Je reviens. Je vais payer pour nos boissons. »

Justin n’était pas certain de comprendre ce qu’il avait voulu dire, mais comprit vite lorsqu’il s’installa à la table de l’homme seul que le barman avait montré du doigt. Justin se tourna lorsque son cocktail fut servi et prit une gorgée de manière hésitante. La boisson était excellente. Il commença à aspirer de plus en plus par la paille et avant même de réaliser, son verre se retrouva vide. Lorsqu’il aspira et que rien ne vint à lui, il en fut gêné.

« Alors, écoute », lui dit Rex en revenant au bar. « Mon ami veut s’amuser un peu. T’aimerais te faire un peu d’argent ? »

« Que veux-tu dire ? »

« Tu as dit que tu étais sans le sou, n’est-ce pas ? Si t’es d’accord pour qu’on s’amuse tous ensemble, il a dit qu’il t’aiderait. Je lui ai dit que tu avais besoin d’un peu de liquide. Il fut très compréhensif. »

« Tu es en train de parler de sexe ? »

« Oui, mais ce n’est pas bien grave. Juste prendre du bon temps. »

Justin pouvait sentir sa large queue en train d’envahir l’espace entre ses jambes. Il eut du mal à se redresser sur son siège.

« Non, mec », dit Justin en riant nerveusement et en rougissant.

« Allez. Ca sera marrant. Je t’ai entendu à travers le mur aujourd’hui. Cette fois-ci, tu peux te joindre à nous. »

« Non, je ne peux pas faire ça », dit Justin en détournant le regard, sentant ses joues rougir.

Rex recula et fixa Justin. Il était si pur et si innocent qu’il n’avait pas envie de le forcer à faire quelque chose qu’il n’avait pas envie de faire. « C’est cool. Ecoute, je serai de retour plus tard. » Rex baissa les yeux sur le verre de Justin. « Max, tu lui en remets un deuxième ? » Rex se tourna vers son compagnon. « Bonne nuit ? »

« Ouais », répondit-il, les joues encore rouges.

Rex s’en alla mais revint quelques minutes plus tard pour découvrir un verre à nouveau vide devant Bébé Chéri. « Ecoute, je lui ai parlé et il m’a dit qu’il te donnerait cent dollars si tu regardais. »

« Regarder quoi ? »

« Lui et moi. »

L’alcool aidant, son énorme queue tirait maintenant sur son pantalon. Tourné dans le mauvais sens, il la replaça discrètement avec une main.

« Ne veux-tu pas voir ce que tu n’as pu qu’entendre jusqu’à aujourd’hui ? »

« Oui », dit Justin complètement rouge.

« Tu veux bien le faire alors ? »

« Quoi ? Est-ce que je devrais m’impliquer ? » demanda Justin en essayant de contenir son excitation.

« Juste regarder. »

Justin chercha des yeux le barman. « Je peux en prendre un autre ? »

« Si tu veux regarder, oui ».

« Pour cent dollars ? OK », dit-il incapable de contrôler son excitation.

Rex fit signer au barman de le resservir et retourna vers l’homme. Quelques minutes plus tard, lorsqu’il revint au bar, le verre de Justin était encore plein et ce fut Rex qui dut lui dire de boire pour qu’ils puissent y aller.

Lorsque les deux arrivèrent au motel, l’alcool avait commencé à produire ses effets. Justin avait toujours été un enfant sage. Et s’il n’avait jamais pu entrer facilement dans le bar de sa ville natale, il n’aurait jamais goûté à la bière. En grandissant, ses amis lui avaient expliqué l’intérêt de l’alcool comme étant celui de « pouvoir te faire perdre des inhibitions. » Pensant à ce qu’étaient ses propres inhibitions et où il se trouvait, il gardait toujours un strict contrôle sur la quantité d’alcool qu’il ingérait.

Mais maintenant, il en ressentait clairement les effets. Ses inhibitions avaient quasi disparues, il était aux côtés de celui qu’il considérait comme l’homme le plus sexy au monde et il s’apprêtait à être payé pour le regarder faire l’amour. Pour Justin, c’était beaucoup mieux que de se réveiller à cinq heures du matin pour travailler à la ferme. Sans comparaison possible.

Lorsque Justin entra dans l’appartement de Rex, il fut impressionné. Rex avait tout ce dont pouvait rêver un mec. Contre le mur se trouvait un écran plat de 90 centimètres, qui était bien plus grand que tous ceux qu’ils avaient pu voir dans les magasins du Nebraska. Il avait trois consoles de jeux et deux guitares vraiment cools dans un coin de la pièce.

« Tu joues ? » demanda Rex en voyant Justin admirer ses instruments.

« Non, mais j’ai toujours eu envie d’apprendre. »

« Je te donnerai des leçons. Montre-moi tes mains. »

Justin tendit la main et s’approcha de Rex. Lorsque celui-ci la toucha, un frissonnement parcourut tout le corps de Justin jusqu’à sa queue.

« Tu as beaucoup de callosités. C’est important pour pouvoir jouer. Les cordes pourraient d’ouvrir la peau. Tu vois ? »

Justin regarda la main de Rex.

« Sens-là », l’encouragea Rex.

Justin tendit doucement une main et la posa sur celle de Rex. Il fut surpris de constater à quel point ses mains étaient douces en dehors des callosités. Elles étaient comme des mains de fille. Justin voulut désespérément sentir ses mains sur sa joue mais même pas l’alcool, qui avait prit pleinement contrôle de son être, ne fut suffisant pour permettre cela.

Rex regarda Justin se perdre dans la texture de ses mains. Il vit également la forme de son pantalon se distendre à l’entrejambe. « Alors tu es prêt », dit Alex en retirant sa main.

« Ouais », répondit-il, ivre de tout ce qu’il se passait cette nuit.

« Il va arriver dans quelques minutes et ils veulent que nous l’accueillons nus », dit Rex avant d’enlever son t-shirt.

« Nu ? » demanda Justin, confus. « Tu as dit que je n’aurais rien à faire. »

« Tu ne vas rien faire. Il veut juste que tout le monde soit nu. Rien de bien important. »

« Oh. »

S’il avait été sobre, il aurait davantage tenu tête. Mais maintenant, il ne le pouvait plus. Il enleva doucement son t-shirt, puis regarda Rex retirer son pantalon. Rex ne portait pas de sous-vêtements alors lorsqu’il eut enlevé son pantalon, sa longue queue veineuse se redressa devant lui d’un seul coup.

Justin sentit bander à fond. Il n’avait jamais eu la permission de regarder directement une bite avant. Il aimait ça. Et la queue qu’il regardait était magnifique. Elle n’était pas aussi large que la sienne, mais elle allait parfaitement à ex.

 Justin s’imagina que la queue de Rex devait faire au moins 20 centimètres de long. Et contrairement à ses cheveux blonds frisés, Rex était rasé au niveau du pubis. Non seulement n’avait-il jamais vu une bite en vrai, mais il n’avait jamais su que des personnes se raser de la sorte à cet endroit du corps.

Il y eut un coup sur la porte qui amena Rex à faire signe à Justin de retirer son pantalon. Justin obéit, arrêtant Rex net sur place.  Il avait déjà vu la bosse, mais ne s’était jamais imaginé que Bébé Chéri aurait une si grosse queue.

« Jolie queue ! » dit Rex avant qu’un deuxième coup ne le fasse se précipiter vers la porte.

L’homme qui entra était un homme accompli, la quarantaine qui, grâce à son beau physique, n’aurait semblé avoir aucun problème à obtenir tout ce qu’il voulait d’un homme ou d’une femme. Justin fut trop ivre pour être soulagé. Au lieu de ça, il continua de se tenir silencieusement debout avec sa queue en érection.

« Approche-toi », dit doucement Rex.

L’homme marcha et se tourna immédiatement vers Justin.

« Et qui est-ce ? » demanda l’homme, surpris par ce qu’il voyait.

« C’est Bébé Chéri. Il ne fera que regarder.

L’homme sourit en s’approchant doucement de Justin tout en l’observant des pieds à la tête.

« Ravi de faire ta connaissance ».

L’homme tendit sa main et lorsque Bébé Chéri la prit, il sentit l’un de ses doigts lui caressait la paume de sa main. Justin n’était pas certain de comprendre comment l’homme pouvait faire ça, mais le message était clair, il voulait quelque chose de sexuel de sa part. Il leva les yeux sur le visage souriant de l’homme.

Se plaçant derrière le visiteur, Rex enlaça son corps et agrippa la bosse qui était en train de prendre forme au niveau de l’entrejambe. Cela eut pour conséquence de forcer le visiteur à lâcher la main de Justin et focaliser son attention sur le maître de maison. L’homme attrapa la gorge de Rex et amena son visage jusqu’au sien. L’emprise était serrée et lorsqu’il serra plus fort, Rex se mit à l’embrasser et à lui retirer ses vêtements.

Le visiteur relâcha Rex assez longtemps pour lui permettre d’enlever son t-shirt et son pantalon. Lorsque le corps complètement nu et bronzé se redressa devant Rex, le visiteur approcha sa poitrine de celle de Rex, le projetant vers le lit. L’homme lui grimpa ensuite dessus et se focalisa sur la grosse bite qui se trouvait sous lui.

L’homme l’examina sous tous les angles. Puis, comme un poisson à l’attaque, il la mordilla en la prenant goulument dans sa bouche, faisant de lents mouvements de tête.

Justin n’avait jamais vu quelque chose de semblable avant. Il bougea dans la pièce afin d’avoir une meilleur vue. Il y avait quelque chose qu’il voulait faire à Rex, décida-t-il, donc il regarda le visiteur pour déterminer la meilleure approche.

Comme un disciple, Justin regarda l’homme faire des va-et-vient avec sa tête, sa bouche encerclant fermement la grosse queue de Rex. Et lorsque l’homme s’arrêtait sur le gland, il prenait quelques secondes pour lécher ce dernier avec sa langue. Rex salivait de plaisir.

En voyant sa réaction, l’homme s’empara de son gland et lécha encore plus intensément au niveau du frein. Les bras de Rex se déployèrent. On aurait presque dit que Rex en avait mal, ce dernier s’agrippant aux draps et se tortillant dans tous les sens jusqu’à ce qu’il ne puisse plus supporter.

Soudainement, Rex se leva. Il attrapa l’homme par la tête avec une force incroyable et obligea à se mettre à genoux. Les deux à genoux, Rex changea de position avec le visiteur, le remontant sur le lit et se plaçant au-dessus de lui.

Rex plongea dans la bouche de l’homme. Prenant le contrôle avec sa langue, il l’enfonça de plus en plus profondément comme s’il voulait toucher le fond de la gorge de l’homme avec. Lorsque le visiteur finit par vouloir reprendre sa respiration, Rex le relâcha et s’empara des fines jambes de l’homme pour les mettre sur sa poitrine.

Regardant avec attention, la queue de Justin palpitait d’excitation. Il n’avait jamais vu deux hommes exprimer si ouvertement leurs désirs sexuels pour l’un l’autre. La douleur que lui causait son érection incroyablement forte était presque intolérable. Attrapant son engin à pleine main, c’était la seule chose qu’il pouvait faire pour ne pas perdre contrôle. Pris dans la pure extase du moment, il en pleura presque.

Justin s’accroupit ensuite au niveau du sol à côté du lit parce qu’il savait ce qui allait arriver ensuite. Et lorsqu’il vit Rex aligner sa queue en direction du trou du cul de l’homme, Justin faillit éjaculer. Avec la force d’un bûcheron, Rex inséra son gland bronzé dans l’orifice de l’homme, ce qui fit crier ce dernier.

« Ahhh », cria l’homme en sentant l’engin le pénétrer.

Rex n’avait cependant aucune pitié et Justin aimait ça. Lorsque l’homme se recroquevilla presque vers le pied du lit, Rex le suivit pour ne pas en perdre une miette. Finalement, avec l’homme complètement bloqué sous le poids de Rex, celui-ci s’en donna à cœur joie.

Avec des étincelles dans les yeux, Rex tint les jambes de l’homme au niveau des genoux, les poussa vers le  mur et grimpa sur lui, s’agrippant à la fenêtre pour tenir en équilibre. En position, il baisa l’homme sans aucune retenue. Et uniquement lorsque l’homme se mit presque à pleurer, Rex changea de position. Le dominant comme un cowboy sur sa monture, Rex tira sur les cheveux de l’homme comme sur des rênes. Après que la tête de l’homme eut cogné contre le mur plusieurs fois sous les pénétrations féroces de Rex, ce dernier la plaqua contre le plâtre et la bloqua dans cette posture.

Justin, observant Rex de près, remarqua que quelque chose avait changé dans ses yeux. Rex était parti quelque part ailleurs. Justin ne l’avait jamais vu avant, mais même lui se douta qu’il s’agissait d’une sorte de revanche sexuelle. Car non seulement Rex pénétrait tellement violemment l’homme que ce dernier avait les larmes qui coulaient, mais il s’amusait également à se retirer complètement de lui, attendre quelques secondes, et l’enfoncer à nouveau de toutes ses forces. Rex voulait infliger autant de douleur que possible et à en croire l’expression sur le visage de l’homme, cela fonctionnait.

Justin vit le visage de l’homme rougir et les larmes lui monter aux yeux. Justin, qui s’attendait à ce que le visiteur déclare « temps mort », le vit faire quelque chose d’inattendu ; il plaça sa main sous son ventre pour attraper sa bite. Rex, remarquant le mouvement, attrapa l’homme par la taille et le souleva par les mains. Avec sa bite maintenant libérée, il ne lui fallut la toucher que quelques fois pour qu’elle finisse par éjecter tout la tension accumulée jusque-là. Mais même après que le sperme se soit éparpillé partout sur les draps, Rex continua.

Eperonnant et martelant jusqu’à ce que tout ce qu’il reste des grognements de l’homme fut des soupirs résignés, Rex changea soudain du tout au tout. Il s’arrêter de baiser l’homme et le laissa retomber sur le côté du lit. Trop fatigué pour bouger, l’homme ne réagit pas lorsque Rex plaça sa queue bien juteuse au-dessus de son visage et se masturba. Le sperme de Rex explosa partout sur le visage de l’homme et Rex s’assura que ses cheveux en prennent un coup également. Rex le dominait comme un chien domine son territoire. Il voulait que l’homme sache que son cul lui appartenait dorénavant.

Observant tout ceci, Justin en fut bouche bée. Il n’aurait jamais imaginé que le corps fin de Rex avait autant de force. La taille fine de son idole et ses fesses musclées ne donnaient aucun indice sur la puissance qu’il pouvait avoir sur un homme plus âgé et plus robuste. Justin voulait que Rex le domine. Il voulait lui être soumis. Et en ne faisant qu’y penser, il put sentir sa volonté être toute entière au service des souhaits de Rex.

Lorsque l’homme finit par reprendre son souffle, il regarda vers Justin pour voir sa réaction. L’expression de Justin était celle de quelqu’un de stupéfait. Mais ce qui captiva encore plus l’homme était le fait que la queue de Justin était encore en train de mouiller.

« Il n’a pas éjaculé », dit l’homme à Rex qui se dégagea de lui pour aller chercher une serviette.

De la salle de bain, Rex jeta un coup d’œil à la bite en érection de Justin. Elle était toujours aussi plaisante à reluquer. Lorsqu’Alex tendit à l’homme une serviette, celui-ci s’essuya le visage et s’assit sur le bord du lit. Trop près pour se sentir à l’aise, Justin se déplaça de quelques pas.

« Viens là », l’invita l’homme.

Justin regarda Rex pour qu’il intervienne mais n’en faisait rien, il finit par céder. Justin se mit juste assez loin pour que l’homme ne puisse le toucher.

« Viens plus prêt. Je ne vais pas te mordre. »

Justin leva à nouveau les yeux vers Rex pour qu’il l’aide. Il ne réagit pas.

« Pourquoi ? » demanda Justin.

« Si je te paie pour que tu me regardes me faire baiser comme ça, alors tu dois éjaculer. »

Justin ne bougea pas.

« Laisse-le te masturber », dit Alex d’un ton énervé.

Décontenancé, Justin se plaça devant le visiteur. Lorsque l’homme tendit la main et toucha l’engin de vingt centimètres, Justin sursauta.

« Bébé Chéri est un peu nerveux », dit l’homme à l’adresse de Rex en rigolant. Rex rit également et Justin se sentit gêné d’avoir réagi de la sorte.

L’homme prit ensuite la bite de Justin entre ses deux mains et commença à la masturber. Le visiteur, ne bandant pas, appréciait quand même la sensation d’un si gros instrument dans ses mains. Ca lui procurait un sentiment de pouvoir.

Justin, de son côté, ne savait pas quoi faire. La sensation d’avoir quelqu’un d’autre que lui qui s’occupait de sa bite pour la première fois était presque trop à encaisser. Déchiré entre des sentiments de pure extase et de viol, titillement et regret, Justin laissa s’échapper un jet de cum qui atterrit pile entre les yeux de l’homme.

Il ne s’arrêta pas à un seul jet. Justin éjacula encore et encore. Il semblait ne pas y avoir de fin. Et même lorsqu’il se fut complètement vidé, sa queue était encore prise de spasmes dans les mains de l’homme.

« Pas mal », dit l’homme avant de la relâcher et d’attraper à nouveau la serviette.

Rex regarda Justin marcher de l’autre côté de la pièce alors que sa grosse queue était en train de redevenir molle. Et lorsqu’il vit sa bite pendre plus bas que ses couilles, il dut admettre que même à plat, Justin était sexy. Mais il devait continuer les affaires et détourna son regard de Justin.

Rex observa l’homme qui sortait des tas de billets de cent de son portefeuille et les posa sur la table de nuit. Encore nu, il raccompagna l’homme complètement rhabillé à la porte. Sans aucun autre mot ni regard échangés, l’homme partit et Rex referma à clef la porte derrière lui.

Rex prit du temps pour remettre ses habits car il savait que lorsqu’il le ferait, Justin allait le suivre. Regardant vers son jeune ami, il remarqua qu’il était un peu plus renfermé que d’habitude.

« Tu t’es amusé ? » lui demanda Rex.

Justin grogna quelque chose d’inaudible en guise de réponse.

« Ne fut-ce pas facile ? La plus facile manière dont tu t’es jamais fait de l’argent ? »

«  Sûrement. »

Rex était maintenant mécontent que Justin ne soit pas un peu plus reconnaissant. Rex savait qu’il avait besoin d’argent et il était sur le point de lui donner $100 de ses $500, juste pour l’avoir laissé regarder. Attends, se dit-il.

« Tu n’as jamais eu quelqu’un d’autre te toucher ainsi avant ? » demanda Rex d’une voix forte.

Justin se sentit humilié et cacha sa tête.

« Tu ne l’avais jamais fait avant ! » répéta Rex stupéfait.

L’embarras était trop dur à supporter pour Justin. Et bien qu’il ne le voulait pas, qu’il fut tout pour s’en empêcher, qu’il aurait tout donné pour se retenir, il pleura.

Rex, voyant les larmes lui couler le long des joues, ne put se rhabiller plus vite qu’il ne le fit. Et lorsque Justin resta figé à l’endroit où il se tenait silencieux, en train de pleurnicher et nu, Rex parla. « Mets tes habits. »

Cela ne fit qu’embarrasser davantage Justin, alors il courut chercher ses vêtements et regarda ensuite Rex.

Rex regarda également Bébé Chéri en ne sachant quoi faire. Et même lorsqu’il mit la main sur un billet de cent dans sa poche et le tendit à Justin, il était encore désemparé. Les larmes désormais sèches, Justin continuait de se tenir comme un chiot perdu devant Alex. Rex chercha quelque chose à dire.

« Tu veux jouer à un de mes jeux ? J’en ai beaucoup », ajouta Rex.

« Oui », répondit Justin qui s’essuya le visage pour s’assurer que celui-ci ne comportait plus aucune trace de ses pleurs.

Rex alluma la télé et mit en route la Xbox. Il montra à Justin sa collection de jeux et le regarda se plonger dans une partie de football.

« Ecoute, je dois m’absenter un petit moment », annonça Rex. « Mais tu peux continuer à jouer. »

Justin fit une pause pour regarder Rex partir. « OK », répondit-il ce qui amena Rex à lui jeter un coup d’œil en ouvrant la porte. Mais sans un autre mot, Rex s’en alla et Justin retourna dans son jeu.

Vers les une heure du matin, lorsque Justin fut trop fatigué pour continuer à jouer, il grimpa dans le lit de Rex et ferma les yeux. Lorsqu’il se réveilla à 3 heures du matin, et que Rex n’était toujours pas rentré, il retourna à son propre appartement. Il n’était pas sûr que Rex lui reparler un jour, donc il fut très surpris par ce qu’il se passa le lendemain matin.

 

*****

 

Chapitre 3

 

Justin resta allongé un moment le matin suivant dans son boxer, repensant à tout ce qu’il avait vécu la veille. Bien que réveillé, il lui semblait que tout ça n’était qu’un rêve. Il devrait l’admettre cependant, il y a seulement quelques semaines il se trouvait encore dans sa ferme en train de travailler d’arrache-pied pour se faire un peu d’argent et il n’aurait alors jamais imaginé que des gens comme Rex et des endroits comme le Chapeau Haut de forme existaient.

Il n’avait également jamais imaginé recevoir de l’argent pour avoir laissé un inconnu lui toucher sa bite. Ce n’était pas pourtant pas si mauvais. En fait, il aimait bien l’idée que quelqu’un puisse le désirer tant qu’il était prêt à le payer pour le toucher. Dans le Nebraska, des choses sordides arrivaient aux gens comme lui. Alors, rien que pour ça, ce qu’il avait vécu en fallait le coup.

Justin fut dérangé dans ses pensées par une frappe à sa porte. Surpris, il sauta du lit sachant que ça ne pouvait être qu’une personne.

« Hey », dit Justin en anticipation de celui qu’il savait être derrière la porte.

« Salut », répondit Rex, des lunettes de soleil sur le visage. « Tu veux te faire de l’argent ? » demanda-t-il très sérieusement.

« Je ne sais pas mec », fut la réponse automatique de Justin.

Bien qu’il n’avait pas ça en tête ce jour-là, Rex voulait tester jusqu’où Justin était prêt à aller par rapport à ce qu’il s’était passé la veille. Il reçut la réponse à laquelle il s’attendait.

« Pas de sexe dans l’affaire », ajouta Rex.

« Que dois-je faire ? » demanda Justin intrigué.

« J’ai besoin de quelqu’un pour me tenir compagnie comme je dois ramener la voiture d’un ami de Mexico. »

« C’est tout ? »

« Oui, je te paierai $100. »

« Oui, bien sûr », répondit Justin tout excité.

« Habille-toi. On doit prendre le bus. »

Justin enfila son jean et attrapa un de ses t-shirts.

« Tu as une pièce d’identité ? Tu en as besoin pour passer la frontière. »

« J’ai mon permis de conduire », dit Justin hésitant.

« OK, c’est bon. »

Les deux hommes bougèrent une fois que Justin eut finit de s’habiller en mettant le seul habit qu’il s’était acheté depuis qu’il était arrivé à Hollywood, des tongs. Les tongs n’étaient ni pratiques pour le travail à la ferme ni quelque chose de très masculin. Et c’était peut-être ces deux raisons réunis qui lui donnèrent si furieusement envie de les porter. Paré du symbole de la délivrance et son homme viril à ses côtés, il était prêt à conquérir le monde.

Marchant jusqu’à la station locale, ils prirent le bus de 2:45 direction Mexicali, où ils arriveraient à 8:45 cette nuit-là. Durant le trajet, les deux hommes parlèrent beaucoup. Principalement ce qu’il y avait à faire et voir à Los Angeles et ce que fit Rex la première fois qu’il arriva en ville.

« D’où es-tu ? » demanda Justin après avoir entendu assez d’histoires sur des fêtes arrosées pour avoir envie de savoir.

« Mendocino County. Tu en as déjà entendu parler ? » demanda Rex en souriant.

« Non, où c’est ? »

« Nord de la Californie. C’est là où ils font pousser toute la marijuana médicale », dit Rex en rougissant presque. « J’ai grandi dans une ferme également. »

« Comment sais-tu que j’ai grandi dans une ferme ? » demanda Justin étonné.

« Tu as dit que tu étais originaire de Nebraska, n’est-ce pas ? »

« Oui. »

Rex se pencha et glissa sa main pour relever la manche qui couvrait le bras de son ami, laissant apparaître sa trace de bronzage marquée. « Le bronzage du fermier est difficile à faire partir. Je sais », admit Rex en rigolant.

 Rex sentit ses joues rougir et ne sut pas quoi répondre.

« Quoi ? Ca te complexe ? » demanda Rex surpris. « Ne le sois pas. Les gars ici pensent que c’est sexy. Ca te donne cette fraîcheur de la ferme et des champs », dit-il pour essayer de remonter le moral de son ami.

« Alors ton père cultive de la marijuana ?”

« Oui. Entre autres. »

« Que veux-tu dire ? »

« Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu vas voir mon père. Herbe, cocaïne, femmes, tout. »

« Vraiment ? » demanda Justin fasciné par la vie que menait l’homme assis à ses côtés.

« Oui. C’est un homme glacial. Tu le regardes et tu peux voir qu’il n’a pas de cœur. »

« Vraiment ? »

« Oui, je vais te montrer une photo. » Rex sortit son téléphone et lui montra la photo d’un homme recouverte d’un chapeau de cowboy qui posait à côté de lui.

Justin fixa la photo. L’homme avait l’air de regarder l’objectif mais il y avait quelque chose en lui qui donnait l’impression qu’il n’avait pas d’âme derrière ses yeux. Justin trouva la photo un peu effrayante.

« Tu vois ce que je veux dire ? »

« Oui », dit Justin en se recalant dans son siège.

Rex glissa son doigt sur l’écran. « C’est une photo de ma mère. »

Justin se pencha à nouveau sur l’écran et vit une femme souriante qui regardait Rex en train de marcher le long d’une piscine avec seulement une petite serviette pour recouvrir sa bite. Rex riait sur la photo.

« Tu es nu ? » s’exclama Justin surpris.

« Oui, on déambulait nus à l’époque. »

« Tu ne penses pas que c’est bizarre ? » demanda Justin en essayant de s’imaginer un monde où ça aurait été pareil dans sa famille.

« Quoi ? Ta famille va à l’église tous les dimanches, n’est-ce pas ? Est-ce qu’ils ont tous été choqués lorsque tu leur as annoncé que tu étais gay ? »

Sa vie entière il avait évité d’être associé avec ce mot-là. Gay avait toujours été utilisé comme une insulte dans sa région natale. Alors entendre Rex mettre les deux ensemble si aisément dans une même phrase le troubla. « Je ne leur ai rien dit. »

« Alors tu penses qu’ils ne savent pas ? »

« Pourquoi ? » demanda Justin, qui avait peur que sa masculinité ne fût pas assez affirmée.

« Les parents devinent, mec. T’as déjà eu une petite amie ? »

« Non », dit Justin en baissant les yeux.

« Ils savent », répéta Alex.

« Je ne pense pas que ça soit le cas », dit doucement Justin. « C’est la raison pour laquelle je suis parti. Je ne voulais pas que mon père soit gêné par ma présence. Je ne voulais tout simplement pas qu’il soit déçu. »

Rex laissa ces mots suspendus dans l’air. Il comprenait maintenant qu’il avait affaire à une personne différente avec Justin. D’une certaine manière, Justin était différent de tous ceux qu’il avait bien pu rencontrer jusque-là. D’un autre côté… il voyait… il n’était pas sûr de ce qu’il voyait. Mais qui que ce fut, cela lui donnait envie de le prendre dans ses bras et de le protéger.

Ils continuèrent à parler de choses insignifiantes jusqu’à ce que le bus arrive à Mexicali. Après ça, ils prirent un taxi pendant un court trajet jusqu’à un motel local nommé La Luna. Après s’être enregistrés à la réception, les deux hommes allèrent à un restaurant adjacent puis retournèrent à leur chambre.

« Tu veux regarder la télé, mec ? » lui demanda Rex.

Justin attrapa la télécommande et zappa entre les chaînes. Le seul programme en anglais était l’actualité, alors il s’arrêta sur un dessin animé en espagnol.

« Je reviens plus tard », dit Rex en marchant vers la porte. « Ne m’attends pas. »

Avant que Justin n’ait eu le temps de formuler une question sur l’endroit où il allait ou s’il pouvait venir avec lui, Rex déguerpit. Justin fixa la porte du regard encore un peu, puis refocalisa son attention sur le dessin animé.

 

A 3 heures du matin, Justin fut réveillé par le bruit de la serrure. Son sang ne fit qu’un tour, mais se calma rapidement lorsqu’il reconnut la voix de Rex.

« On doit être discrets », murmura Rex. « Il dort. »

« Oui, d’accord », dit l’homme avec un accent espagnol et sans baisser la voix.

« Chuchote », lui répondit Rex.

« Je veux que tu me suces », murmura la voix espagnole.

Dans la pièce calme, le bruit des deux fermetures éclair qui s’ouvraient étaient assourdissants. Et les bruits de bouche et de salive qui s’en suivirent étaient plus que reconnaissables.

Justin n’osa pas bouger, mais lorsque la curiosité l’emporta il finit par ouvrir les yeux. Examinant à travers ses paupières à demi-closes, tout ce qu’il vit fut le lit vide à côté de lui. Rien n’apparut jusqu’à ce que Rex vienne occuper l’espace vide en s’allongeant nu sur sa poitrine.

Justin ouvrit les yeux un peu plus pour avoir une meilleure vue et découvrit le visage de Rex juste à côté du sien. Regardant un peu mieux, il comprit que les yeux verts de Rex le regardaient.

Justin ouvrit complètement les yeux, se disant qu’il avait été pris en flagrant délit. Mais lorsque  Rex ne réagit pas, il ferma les paupières un peu plus afin de ne pas laisser apparaître le blanc de ses yeux. Justin trouva ça bizarre de regarder Rex droit dans les yeux sans savoir s’il le regardait également. C’était agréable d’une certaine manière. C’était comme si Rex lui avait donné la permission de regarder directement dans son âme. Justin accepta l’invitation et y plongea son regard.

Les yeux de Rex ne bougèrent pas lorsqu’une main blanche s’appuya sur sa joue. Justin voulait vraiment à quoi servait cette main, mais il eut rapidement une réponse à sa question lorsqu’il entendit un claquement de peau et un soupir s’échapper.

Justin regarda encore plus dans les yeux de Rex et crut qu’il commençait à voir quelque chose. Inquiet peut-être, ou gêné. Est-ce que Rex pouvait être gêné par le fait qu’il le regardait, se demanda Justin. Devrais-je fermer les yeux ?

Justin décida de n’en faire rien. Il voulait voir Rex se faire baiser. Il voulait que Rex comprenne que tout allait bien. Justin voulait se débarrasser de sa couverture pour montrer qu’il était incroyablement excité par ces claques et ces soupirs. C’est TELLEMENT BANDANT, voulait-il crier pour rassurer son ami. Mais il ne le fit pas. Au lieu de ça, Justin resta allongé à regarder son beau voisin. Et son voisin continua à le fixer du regard en retour avec des yeux qui laissaient penser qu’il n’y avait pas d’âme derrière.

A cet instant, Justin voulut que l’homme qui était en train de défoncer Rex eut un jumeau. Justin rêva que ce jumeau pénétrerait son petit trou rose délicat sans se soucier des bruits de ressort du lit ni de ses sentiments. Justin se dit que si Rex pouvait comprendre à quel point ils étaient similaires, ce dernier réaliserait que Justin le suivrait n’importe où.

Mais au final, Justin n’en fit rien. Il continua seulement à fixer les yeux embarrassés de Rex, espérant que lorsque l’homme qui faisait ses va-et-vient aurait terminé, Rex éjaculerait aussi. Mais lorsque l’homme finit par atteindre l’orgasme, ce ne fut pas le cas pour Rex. Il se leva et parla à l’homme.

« Tu as quelque chose pour moi ? » demanda Rex dans un murmure.

Justin pouvait entendre l’homme recherchait dans sa poche et en retirer quelque chose. Justin put ensuite entre les deux hommes réenfiler leur pantalon et sortir. Après que la porte fut refermée, Justin continua de rester immobile au cas où Rex reviendrait juste après. Mais il ne revint pas. Alors après quelques minutes, Justin changea de position et retourna dans son sommeil.

 

Le matin suivant, lorsque Justin se réveilla, il trouva Rex qui marchait nu dans la chambre. Le corps bronzé de Rex semblait scintiller dans la lumière du soleil. Et sa queue molle était semble-t-il presque plus grande ainsi qu’en érection, car il y avait bien 15 centimètres qui pendouillaient sous l’effet de ses pas. Justin regretta qu’il ne vienne pas s’allonger à côté de lui nu. Il aurait aimé être forcé à sortir du lit et rejoindre Rex au club exclusif où tous les hommes beaux et nus se rendaient.

Rex regarda les yeux ouverts de Justin.

« Salut », dit-il sans essayer de cacher sa queue bronzée. « Est-ce que je t’ai réveillé la nuit dernière en rentrant ? »

Sans réfléchir, Justin répondit « non ».

Justin voulait sortir du lit dès qu’il sentit sa bite s’endurcir mais il n’en eut pas le courage. « Quand partons-t-on ? » demanda-t-il à la place.

« Dans une heure environ », répondit Rex avant de retourner dans la salle de bain.

Avec Rex se retirant, Justin se dit qu’il venait de manquer une opportunité.

Lorsque Rex ressortit de la salle de bain, il portait une paie de jeans qui laissait deviner tos les muscles de ses fesses et de ses cuisses. Il est un vrai homme, pensa Justin. Mais à ce moment-là, son érection du matin était déjà repartie et le boxer qu’il portait ne révéla rien d’autre que son amour pour les champs de maïs du Nebraska.

Après le petit-déjeuner, Rex demanda à Justin de l’attendre à l’intérieur alors qu’il partir parcourir la rue en attendant la voiture. Justin ne put résister, alors lorsqu’il sut que Rex regardait de l’autre côté, il se pencha à la fenêtre et regarda toute la scène.

Deux voitures s’arrêtèrent. Un mexicain assez abrupt de physique en sortit d’une et donna à Rex une empoignade avant de commencer à discuter avec lui. Lorsque Rex pointa du doigt la chambre, l’homme se retourna pour regarder. Se mettant sur le côté, Justin regarda de nouveau ensuite et vit que Rex et l’homme s’approchaient de lui. Justin fit semblant de s’occuper avec la télécommande.

La porte s’ouvrit et entra un mexicain dont le visage arborait des cicatrices d’acné et une dent en or sur le devant de sa dentition.

« Jose, c’est Bébé Chéri », dit Rex en montrant Justin.

« Bébé Chéri, hein », répéta Jose.

« Bonjour », répondit Justin avant de se rendre compte que sa réponse n’était pas demandée.

« Je l’aime bien », dit José en dodelinant de la tête. « Ne merde pas », furent les derniers mots de Jose avant qu’il s’en aille brusquement.

Rex suivit Jose pour aller chercher la voiture. Rex se mit au volant et la gara juste devant la porte de leur chambre. Lorsqu’il revint à la chambre, la seule explication de Rex fut de dire « ça s’est bien passé pour toi. » Et après avoir fait le tour de la chambre pour vérifier qu’ils n’avaient rien oublié, il dit « Allons-y. »

La conduite jusqu’à la frontière ne prit que 10 minutes. Et bien que Justin eut beaucoup de questions qu’il souhaitait que Rex réponde à propos de Jose, de la voiture et de l’objet du voyage, son compagnon de route ne semblait pas avoir envie de parler. Alors Justin resta assis là et regarda les paysages défiler dehors.

Justin trouva que Mexicali était une ville typiquement étrangère. Avant Hollywood, il n’avait jamais quitté Nebraska. Et depuis qu’il était arrivé, il n’avait pas été plus loin que cinq kilomètres autour de son motel. Mexicali lui faisait sentir en pays exotique.

Alors que Rex se rapprochait de la file d’attente pour la frontière, Justin remarqua à quel point Rex bougeait sur son siège. Il était définitivement nerveux au sujet de quelque chose et ça avait visiblement un rapport avec la voiture.

« Que se passe-t-il ? » demanda Justin, inquiet de ce qu’il allait apprendre.

Rex parla sans le regarder. « Rien, je suis juste… rien. » Rex tourna finalement la tête et vit l’expression inquiète sur le visage de Bébé Chéri. « Hey, ce n’est rien. Je me suis simplement souvenu que… tu as dit que tu avais un permis de conduire, n’est-ce pas ? »

« Oui, pourquoi ? »

« Je viens de réaliser que la mienne est expirée », dit Rex nonchalamment.

« Est-ce qu’ils vont te laisser passer ? » demanda Justin inquiet.

« Je ne sais pas. Je m’en ficherais un peu si je n’avais pas à livrer cette voiture à un horaire précis à la personne qui l’a achetée. Si elle est mise à la fourrière, Jose va me tue. Sérieusement ! »

Justin réfléchit quelques secondes. « Tu veux que je prenne le volant ? »

« Vraiment ? Tu le ferais ? »

« Pas de problème. Je suis payé également, n’est-ce pas ? »

« Oui, bien sûr. D’accord. »

Justin et Rex changèrent de sièges alors qu’ils attendaient toujours dans la file menant à la frontière. Rex s’écarta pour le laisser passer mais Justin s’assura que ses joues effleurent celles de Rex en passant. Rex remarqua mais était trop anxieux pour réagir.

« Cet homme va te demander la raison pour laquelle tu étais à Mexico. Dis-lui que nous y étions pour une semaine. Ils n’ont pas à savoir qu’il s’agissait seulement d’un séjour d’une nuit. La voiture est immatriculée sous mon nom s’ils demandent, mais j’en doute. Ils essayent simplement de déterminer si on est des trafiquants ou quelque chose dans le genre. C’est tout le temps pareil. »

« D’accord », dit Justin, se rapprochant encore un peu plus.

Lorsque se fut son tour, il regarda Alex du regard qui avait maintenant retirer ses lunettes de soleil et transpirait un petit peu.

« D’où venez-vous ? » demanda le douanier.

A ce moment-là, Justin eut un blanc. « Mexico », dit-il dans la précipitation. Le douanier qui n’avait même pas levé les yeux vers lui jusque-là, regarda à l’intérieur de la voiture. « Où ça à Mexico ? »

Toujours incapable de retrouver le nom, « Un peu partout, mais principalement à… » Il se tourna vers Rex cherchant son aide.

« Mexicali », dit finalement Rex.

« Oh, oui, Mexicali », dit Justin avec un grand sourire.

Le douanier regarda à travers les fenêtres à l’avant et à l’arrière de la voiture. « Pouvez-vous ouvrir le coffre s’il vous plaît, monsieur ? » dit le douanier en sortant de sa guérite.