LE DANGEREUX TRIO 2

Connor regarda à travers sa chambre dans la direction d’Eva lorsque la porte d’entrée de la maison se referma. Il avait été enfermé dans sa chambre toute la journée avec sa petite amie, attendant que son beau-père, Tag, parte.

« Maintenant ? » demanda Eva en se penchant en avant dans le vieux transat gris que Connor avait mis dans sa chambre.

« Non, attends. »

Connor sortit du lit et s’approcha de la fenêtre. Se tenant à quelques mètres d’écart, il jeta un coup d’œil et attendit que Tag entre dans les bois derrière la maison. Connor vit son beau-père torse nu pénétrait entre les arbres, puis, après quelques secondes, il le vit faire demi-tour. Tag avait toujours été très clair sur le fait qu’il ne voulait pas être suivi et faire marche arrière était son moyen à lui de s’assurer que c’était bien le cas. Il disait toujours que de mauvaises choses arriveraient à ceux qui s’aviseraient de le suivre. Tous ceux qui le connaissaient savaient qu’il disait vrai.

Lorsque Tag avait emménagé dans la maison de la maman de Connor, il avait ramené avec lui le plus grand arsenal de flingues que Connor n’avait jamais vu. Tag se présentait comme un survivant, alors que les autres préféraient utiliser le terme de parano. Connor ne comprenait pas pourquoi on en faisait toute une histoire. L’explication de Tag pour sa collection d’armes était que si l’économie venait à s’écrouler complètement, la société serait la prochaine sur la liste. Il considérait donc ses pistolets comme la seule chose qui le garderait lui et ses proches en vie. Cela ne semblait pas du tout être parano pour Connor.

Cependant, la mère de Connor n’était pas d’accord. Si Tag était le bienvenu chez elle, ce n’était pas le cas de ses armes. Alors un jour, Tag les mit toutes dans un sac et s’en alla avec dans la forêt. Connor ne les revit plus jamais.

Ça, toutefois, correspondit au moment où Tag commença son entraînement de survivant. Ce dernier consistait principalement en des exercices physiques, levé de poids et course à pieds ce qui affina son corps et lui fit perdre un pourcent de gras. Mais un weekend par mois, Tag disparaissait dans les bois – torse nu – et ne revenait que le dimanche soir sale, griffé et épuisé.

Connor trouvait que c’était excitant de se retrouver ainsi au plus près de la nature. C’était primal et viril. Et lorsque Connor y pensait parfois la nuit et s’imaginait Tag faire son entraînement sportif sans haut ou même tout nu, il ne pouvait s’empêcher de se masturber juste après. Connor ne penser pas souvent aux hommes lorsqu’il tenait en main sa grosse queue de vingt centimètres, mais l’image de Tag nu, qui luttait contre les éléments de la nature, le faisait à chaque fois bander immédiatement.

Eva, la petite amie de Connor, ressentait la même chose sans avoir pour autant le même respect envers Tag. Elle pensait que Tag était sexy à la fois par son physique et par son caractère très rude. Mais elle était également une opportuniste et lorsque Connor mentionna les dizaines d’armes que Tag détenait, sa première question fut, « Combien penses-tu qu’elles valent en tout ? »

Eva mesurait à peu près 1m67 et était mince. Comme Connor, elle était âgée de 19 ans et également comme Connor, elle était brune et belle. Bien qu’Eva ait une taille fine et un ventre plat, elle avait également une bonne poitrine bien dessinée qui semblait trop grosse pour une carrure si petite.

Le physique de Barbie d’Eva ne la contrariait pas du tout. On ne la considérait pas comme un garçon manqué, mais elle pouvait se montrer aussi agressive que n’importe lequel de ses camarades masculins. Ce fut d’ailleurs de cette façon qu’elle se retrouva en couple avec Connor. Il était le beau garçon timide de la classe qui faisait parler toutes les filles. Eva fut celle qui fit le premier pas. Puis, de retour à la maison après leur premier rendez-vous amoureux, Eva le baisa.

Eva était plus qu’heureuse de pouvoir partager sa conquête avec les autres filles de l’école. Et lorsqu’elle tombait sur certaines d’entre elles en train de murmurer alors qu’elle remontait un couloir de l’école, elle relevait haut la tête et réprimait un sourire. Au plus profond d’elle, elle savait qu’elle était le genre de fille que chacune d’entre elles rêvait d’être, et elle avait raison.

C’était un beau jour, après avoir fait l’amour, que Connor lui parla pour la première fois des flingues de son père. Le nombre la sidéra, parce qu’elle savait combien chacun d’entre eux valait. Eva avait un cousin qui avait mis de l’argent de côté pour s’acheter un pistolet. Il avait dit à Eva que les premiers prix étaient aux alentours de $600. Après avoir entendu parler de la cachette de Tag, Eva retourna le voir et lui demanda s’il était prêt à payer $500 sans poser aucune question. Etant donné que ces 100 dollars en moins lui permettaient de l’obtenir avec un ou deux mois d’avance, il était ouvert à tout ce qu’Eva pourrait lui proposer.

« Tu veux te faire $250 ? » avait demandé Eva à Connor une nuit juste avant de baiser.

« Bien sûr, que veux-tu que je fasse ? » répondit Connor sur le ton de la rigolade avant que Eva ne retire sa tête qui était en train de descendre au niveau de son entrejambe dénudée.

« Je suis sérieuse. Tu sais où ton papa garde ses armes ? » demanda-t-elle sans tourner autour du pot. « Parce que si on peut mettre la main sur certains d’entre eux, je connais quelqu’un qui est intéressé pour en acheter. »

Connor rigola. « Tu as vu mon papa ? Tu penses vraiment que c’est une bonne idée de le voler ? »

Eva posa un regard furieux sur son petit copain. « Si tu le fais, je te laisserai faire de moi tout ce que tu veux », dit-elle tout en glissant une main sur le ventre musclé de Connor, enserrant ses petits doigts fins autour de son énorme queue.

« Comme quoi ? » demanda Connor qui savait déjà ce qu’il voulait.

« Qu’as-tu en tête ? »

« Tu veux dire te prendre par le cul ? » demanda Connor qui avait peur de bouger au cas où cela la ferait changer d’avis.