Bébé Chéri et Rex rentrèrent du comté de Mendocino en silence. Après que Rex avait suggéré qu’ils volent son père, Bébé Chéri ne pouvait plus penser à rien d’autre. Il pensait surtout au rôle qu’il avait joué dans le meurtre d’un homme. Il n’avait jamais pensé pouvoir être impliqué dans ce genre d’affaires la première fois qu’il avait posé ses yeux sur le bel homme mystérieux qui le ramenait à présent chez lui.
Bébé pensa à la façon dont sa vie avait si drastiquement changé en seulement quelques semaines. Il y avait tout juste 3 mois de cela, son plus gros souci était d’éviter d’attraper des coups de soleil alors qu’il labourait les champs de son père. Depuis, il avait déménagé à Hollywood, perdu sa virginité à un homme qui l’avait payé 1000 dollars pour obtenir un tel privilège, était devenu un escorte de luxe, et était complice dans le meurtre d’un homme. Et tout ceci, uniquement parce qu’il était tombé amoureux du blond viril avec sa grosse queue qui était assis à ses côtés dans la voiture.
Bébé regarda les montagnes défiler par la fenêtre et laissa son esprit penser à ce que l’avenir allait bien pouvoir lui réserver. Bébé n’était pas certain que cambrioler l’homme qui lui envoyait tous ses clients était une bonne idée. Bébé Chéri l’avait rencontré. L’homme, qui était également le père de Rex, avait un regard qui laissait penser qu’il ne pouvait ressentir aucune émotion. Et le fait qu’il n’hésiterait pas à faire de Rex, son propre fils, un de ses prostitués en disait long sur ce qu’il était capable de faire. L’idée de le croiser rendit Bébé nerveux. Cette seule pensée l’obligea même à se demander s’il ne fallait pas mieux qu’il change complètement de vie.
Alors que les constructions aux abords d’Hollywood commençaient à apparaître, une pensée surgit dans l’esprit de Bébé.
« Comment est-ce que ton père trouve mes clients ? » demanda Bébé, qui rompit ainsi le silence.
« Il a un site internet », répondit Rex d’une voix rauque comme s’il venait de pleurer. Il se racla la gorge. « Un site pour escortes sur lequel il t’a créé un profil. »
« Je peux le voir ? »
« Oui. Quand on sera arrivé, je te le montrerai. »
Bébé porta de nouveau son attention sur les bâtiments qui défilaient sur les côtés et qui ne ressemblaient en rien à ceux du Nebraska. Et lorsqu’il reconnut leur motel, il eut un sentiment de soulagement qui lui fit dire qu’il considérait vraiment cet endroit comme sa maison.
Les deux hommes sortirent de la voiture et se dirigèrent vers les escaliers pour regagner leurs appartements au deuxième étage. Bébé étant placé derrière Rex ; il en profita pour mater son cul. Le pantalon qu’il portait descendait si bas que l’on pouvait voir une partie de la raie de ses belles fesses musclées. Rex ne portait visiblement pas de sous-vêtements, et malgré tout ce que Bébé venait de vivre, il sentit sa queue durcir dans son jean. Il trouvait Rex terriblement sexy et il n’y avait rien qu’il ne pouvait faire contre cela.
Bébé suivit Rex dans son appartement. Ce dernier alluma immédiatement son ordinateur tout en enlevant son haut.
« Je veux me débarrasser de l’odeur de Mr. Jules », dit-il avant d’enlever également son pantalon, donnant ainsi à Bébé une vue frontale de sa queue un peu dure.
Rex ne resta pas immobile très longtemps mais Bébé eut quand même le temps de remarquer quelque chose qu’il n’avait jamais vu jusque-là. La queue de Rex était plus grosse au niveau du gland qu’à la base. Alors que la sienne n’avait aucune veine et était rectiligne, celle de Rex était en forme de vase. Rex était né pour faire du grabuge avec sa queue, pensa Bébé. Et pour une raison ou pour une autre, cela lui donna encore plus envie de Rex.
Bébé s’assit sur le lit en se demandant si le fait que Rex s’était ainsi déshabillé devant lui était une invitation de sa part à aller le rejoindre dans la douche. Entendant le jet d’eau commencer à couler, Bébé passa une tête dans la salle de bain. Il se dit que si Rex le voyait et lui faisait comprendre du regard qu’il était le bienvenu, alors il le rejoindrait.
Bébé regarda à travers les rideaux semi-ouverts et vit que Rex se lavait le visage. Le corps de Rex était un vrai délice pour les yeux. Un corps de surfeur de 24 ans parfait. Le bronzage qui recouvrait son corps était ni trop ni pas assez, la façon dont ses muscles bougeaient lorsqu’il se déplaçait était captivante et son petit cul musclé était la perfection même. Son propre corps était celui d’un garçon comparé au sien. Et ne voyant pas Rex se retourner, Bébé revint dans la chambre.
Bébé porta son attention sur l’ordinateur posé sur le bureau. Le navigateur internet se chargea directement sur un site d’escorte qui faisait office de page d’accueil. Bébé put voir la photo que le père de Rex avait prise de lui avec sa queue en train de bander à moitié. Il était mal à l’aise à l’idée que des gens de sa ville natale pourraient tomber dessus, mais il aimait bien cette photo de lui. Bébé ne s’était jamais vu nu sur une photo avant. Il se dit qu’il était beau et réalisant que sa queue paraissait si énorme en vrai, il se sentit comme un modèle.
Bébé parcourut la page et tomba sur d’autres photos. Les autres n’étaient pas de lui cependant. De manière surprenante, les photos étaient de Rex. Il y en avait une sur laquelle il tenait sa queue en érection avec un sourire béat éclairant son visage. Il y en avait une autre où on le voyait de dos se dirigeant vers une piscine.
Rex sortit de la salle de bain, des gouttes d’eau coulant encore le long de son corps nu. Les yeux de Bébé se levèrent et rencontrèrent ceux de Rex.
« Je m’attendais à ce que tu me rejoignes », dit Rex en souriant. « Tu as vu le site ? »
Bébé ne répondant pas, Rex s’assit à côté de lui sur le lit. Les deux garçons regardèrent l’écran jusqu’à ce que Rex place l’ordinateur sur ses genoux.
Avec un air étonné sur son visage, Rex examina les photos et la page de profil. Ca disait : Individuellement $400 ou ensemble $600. Tout est permis. Les deux la nuit même pour $1500.
« Ce n’est pas moi qui ai mis ça », dit rapidement Rex. « Cet homme a créé ce compte… et il m’a ajouté dessus. »
Bébé vit le visage de Rex se décomposer en regardant l’écran devant lui.
« Comment a-t-il eu ces photos de toi ? » demanda Bébé en essayant de comprendre la situation.
« Il les a prises », répondit Rex nonchalamment.
« Tu n’étais pas gêné que ton père te voit en érection ? »
Rex rendit l’ordinateur à Bébé. Il en avait vu assez. « Je pense que ta famille est très différente de la mienne. »
« Je pense que ma famille est différente de toutes les autres familles », ajouta Bébé.
« Quand on nageait dans la piscine, on ne portait aucun vêtement. Alors quand ses amis venaient, c’était la même chose. »
« Ils étaient également nus ? »
« Oui. Après avoir bu, mon père disait « montre-leur ta grosse queue, garçon ». Et j’étais obligé de la leur montrer. Parfois il prenait des photos. C’était un peu malsain. »
« Whaouh », dit Bébé qui en était presque bouche bée. « Ca ne te dérangeait pas d’avoir devant toi tous ces étrangers qui te mataient ? »
« Non, c’était comme ça. Je pensais que toutes les familles fonctionnaient de la même manière. »
« Vous êtes des nudistes un peu ? »
« Oui, si on veut. Tu peux dire ça. Les seules fois où j’ai pensé que c’était bizarre était quand Mr. Jules passait à la maison. C’était presque comme si mon vieux ne voulait pas qu’il soit là. Et Mr. Jules me regardait le plus étrangement du monde. La première fois que c’est arrivé, Père avait ensuite fait venir des filles à la piscine et m’avait dit « Je veux que t’en baises une, juste pour m’assurer que tu n’es pas un PD. »
« Qu’as-tu fait ? » demanda Bébé captivé.
« J’en ai baisé une. »
« Avec ton père qui regardait ? »
« Oui. »
« Et ta mère ? »
« Non, elle rentrait toujours dans la maison à ce moment-là. »
« Whaouh. »
« C’est comme ça que j’ai perdu ma virginité. Je n’avais connu personne avant elle. »
« C’était comment ? », demanda Bébé, qui essayait d’évaluer le degré d’attirance qu’il avait pour les femmes.
« C’était bien », répondit Rex de manière nonchalante.
Bébé regarda Rex qui était assis nu à ses côtés. Il était beau. Mais pour la première fois, Bébé pensa que ce que lui avait dit Rex un jour était bien vrai. Lorsque Bébé avait interrogé Rex sur les garçons, sa réponse avait été qu’il n’était pas gay. Mais étant donné que Bébé l’avait vu baiser des hommes plusieurs fois, il n’avait pas cru cela. Toutefois, après avoir entendu l’histoire que Rex venait de lui raconter sur les filles que son père ramenait à la maison, il prit conscience de quelque chose.
Peut-être que Rex était uniquement gay pour l’argent, pensa-t-il. Et si c’était le cas, il serait alors éternellement inatteignable. Bébé n’aimait pas cette idée. Celle-ci réduisait à néant tous ses efforts pour conquérir le cœur de son voisin.
« Combien de filles as-tu baisé ? » demanda Rex qui avait besoin d’en savoir plus.
« Je ne sais pas. Pourquoi ? »
« Simple curiosité. »
« Devant lui, à peu près 10. Il a commencé à exiger que je le fasse quand j’avais 14 ans et la dernière fois remonte à l’année dernière. »
« Encore ? » demanda Bébé de plus en plus blessé.
« Oui, mais maintenant il me fait baiser des hommes, donc je pense que je n’ai jamais réussi son examen. »
Bébé se leva et alla remettre l’ordinateur sur le bureau. Il regarda ensuite son ami. Rex était visiblement dévasté.
« Je n’arrive pas à croire que mon père me force à me prostituer. »
Cette idée lui pesait clairement. Bébé pouvait voir les yeux de Rex s’humidifier.
« Tu veux qu’on s’en aille d’ici ? Qu’on aille quelque part où ton père ne nous trouvera jamais ? »
Rex laissa tomber sa tête sur ses mains. « Non, restons là. Je ne sais pas quand, mais il va finir par demander à ce que je fasse un autre voyage au Mexique. Il ne fait confiance à personne d’autre. Il a toujours peur que quelqu’un va le voler. Et lorsqu’il me demandera à nouveau, nous le ferons. On doit juste se préparer, c’est tout. »
Bébé regarda tout autour de la pièce en se demandant comment cette nuit allait bien pouvoir finir. Rex était encore nu et attirant, mais Bébé avait beaucoup appris de lui durant cette soirée. Bébé savait que Rex n’avait pas l’esprit à baiser, mais il avait désespérément besoin d’un indice qui lui ferait comprendre que ça arriverait dans un futur proche. Bébé avait désespérément besoin de savoir si tout ce qu’il faisait pour son ami en valait le coup. Il voulait savoir s’il était possible d’être aimé par l’homme qui l’attirait de manière incontrôlable.
Alors sans parler, Bébé prit sa queue à travers son pantalon. Rex finit par relever la tête et s’aperçut de ce que lui faisait son jeune ami.
« Tu veux parler demain ? » demanda Rex, ce qui fit sortir Bébé des idées qu’il avait en tête.
Bébé était déçu. Il enleva immédiatement sa main de sa queue et baissa les yeux. Rex lui avait donné une réponse et il était maintenant temps de partir.
« Je te dirai quel est le plan quand je l’aurai finalisé. »
« D’accord », dit Bébé en se dirigeant vers la porte.
Rex vit combien Bébé était déçu, mais il n’avait pas l’énergie de le rassurer. Rex avait à peine l’énergie de continuer, alors mettre fin à cette nuit plus tôt que prévu était la meilleur chose qu’il pouvait faire. Et si cela avait des conséquences sur le long terme, il les réglerait le moment venu. Mais à cet instant précis, Rex devait rester concentré sur son plan.
Bébé était sorti de l’appartement sans se retourner. Une seconde plus tard, il se retrouva seul dans le sien. Il était triste.
*****
Le matin suivant, Bébé fut réveillé par un coup de fil. La musique familière de la sonnerie de Rex l’incita à se lever pour aller décrocher.
« Salut », dit Bébé sans faire d’effort pour racler sa gorge.
« On est surveillé. »
« Que veux-tu dire ? » demanda Bébé qui se mit sur ses gardes.
« Va à ta fenêtre et regarde la voiture de l’autre côté de la rue. »
Bébé se déplaça vers la fenêtre faisant bouger en cadence sa queue dure du matin. Il souleva subtilement un pan du rideau et posa ses yeux sur la voiture en question. « Je la vois. »
« C’est une des voitures de mon père. Je connais ce gars. C’est l’un de ses hommes. »
Bébé plissa des yeux pour pouvoir avoir une meilleure vue de l’homme à l’intérieur. C’était un homme baraqué qui paraissait avoir la trentaine. « Qu’est-ce qu’on fait ? » demanda-t-il, se retrouvant confronté à une nouvelle situation qu’il n’avait pas prévue.