DÉSIRS SOMBRES : LE DÉSIR SEXUEL SECRET DES BLACKS

Ellie glissa son doigt effilé entre les plis de la partie sable qui se développaient autour de son pantalon en lin beige. En sentant la chaleur de ses lèvres congestionnées, elle était sûre de ne pas se caresser. Se connaissant comme elle se connaissait, elle savait que quelques caresses rapides ferait couler un flux de jus qui pourrait couler à travers son string et atteindre le tissu délicat de son pantalon. Son travail n’exigeait pas qu’elle quitte son bureau, mais quand même, elle n’aimait pas l’insécurité qui accompagne le fait d’attendre que son pantalon sèche.

Au lieu de ça, El resserra ses jambes autour de son doigt et elle observa tous les beaux mecs qui passaient. Le travail d’El consistait à s’asseoir derrière le bureau qui se trouvait à l’entrée de la maison de disques, à donner des passes aux visiteurs et à donner des indications à ceux qui venaient pour la première fois. Quatre-vingt dix pour cent du temps, elle n’avait rien à faire, donc quand un des mecs qui se trouvaient dans un des bureaux situés à l’étage s’arrêtait pour parler, elle en était reconnaissante.

El ne s’était jamais imaginée être hôtesse d’accueil. Son rêve était de travailler dans l’industrie de la musique, et c’était sa première opportunité depuis la fac. Elle considérait ce travail comme le fait de commencer tout en bas de l’échelle. Elle avait des plans bien plus ambitieux pour le futur, mais elle était reconnaissante d’être là où elle était aujourd’hui.

Cependant, le travail d’El s’accompagnait d’une complication. El avait de longs cheveux blonds et des yeux bleus avec un regard intense, c’était un héritage familial. Ses parents ne lui avaient rien dire clairement, mais elle avait compris avec qui elle était censée sortir et se marier. Comme ses deux parents l’affirmaient fièrement, ils étaient des descendants directs des Vikings. C’était une lignée qu’aucune de ses cousines n’avait manqué de perpétrer.

Mais El ne semblait pas avoir la même attirance pour les queues nordiques. Bien sûr, elle avait rencontré des mecs géniaux, quel que soit leur héritage génétique, mais elle n’avait pas ressenti de désir pour eux. Ceux sur lesquels elle fantasmait quand elle était allongée sur son lit, seule, dans le noir, c’était les black. La pensée de leur teint d’ébène et de leur chair sombre remplissait tous ses fantasmes. L’idée de leurs peaux aux couleurs opposées en train de se toucher faisait gonfler sa chatte. Et le fait qu’elle avait souvent l’impression de perdre le contrôle quand elle était en leur présence était la raison principale pour laquelle elle faisait de son mieux pour se tenir à distance d’eux autant que possible.

Cependant, le nouveau travail d’El avait rendu cette distance impossible. Cette maison de disques, même si elle était aussi connue pour ses groupes pop, était surtout connue pour ses rappeurs. Ça voulait dire qu’un flux incessant de jeunes cadres black et d’artistes black carrés passaient tous les jours devant son bureau. C’était suffisant pour rendre El folle et pour ne lui laisser qu’une option la plupart du temps : passer un doigt sur les plis de sa chatte à travers ses vêtements.

Sur un plan “cosmique”, son travail à la maison de disques semblait ouvrir les vannes pour laisser entrer des blacks magnifiques dans sa vie. Elle ne l’avait jamais remarqué avant, mais elle avait soudain l’impression que sa salle de sport n’accueillait que des mecs blacks. Leurs torses imberbes à peine couverts se gonflaient quand ils soulevaient des poids et leurs cuisses épaisses se tendaient pendant qu’ils couraient à côté d’elle tandis qu’elle courait ses trois kilomètres quotidiens sur le tapis roulant.

Ce fut dans un moment de faiblesse qu’elle se tourna vers un jeune black bien foutu et particulièrement sexy d’1m87 qui courait à côté d’elle et qu’elle lui parla.

“Quoi ?”, dit l’homme en retirant un de ses écouteurs.

“Je vous demandais si vous savez à quelle heure ferme la salle.”, dit El en faisant semblant d’avoir oublié.

“Le dimanche, à neuf heures.”

“C’est fou à quel point il y a du monde.”, dit-elle, peu disposée à perdre son attention maintenant qu’elle l’avait obtenue.

“Ouais, c’est fou”, dit-il en regardant l’écran au moment où le tapis roulant ralentit.

El diminua discrètement la vitesse de son tapis jusqu’à atteindre la même que lui. “Hey, est-ce que la couleur de la salle a changé ?”

“Qu’est-ce que vous voulez dire ?”, demanda l’homme de sa voix grave, riche et éloquente.

“Le gens. Je veux dire, ça me plaît, mais je me demandais si c’était moi qui me faisait des idées.”

L’homme se pencha pour ramasser sa serviette avec laquelle il se tapota la tête en regardant autour de lui.  “Non, ça m’a l’air toujours pareil.”

“Sérieusement ?”, demanda-t-elle en se sentant gênée.

“Pourquoi ? Qu’est-ce qui a changé ?”

El regarda dans les grands yeux marron foncé de l’homme. Son regard très expressif faisait flageoler ses genoux ce qui la força à arrêter le tapis roulant. El chercha ses mots avant de tendre sa main.

“Ellie”, dit-elle en espérant que le tapis pourrait expliquer la rougeur soudaine qu’elle sentait sur son visage.

“Davis,” dit-il d’une voix sensuelle.

Davis arrêta sa machine et secoua sa main. “Qu’est-ce que vous voulez dire en disant que la couleur a changé ?”

“Heu… rien. C’est juste moi qui pensait… je ne sais pas ce que je pensais.”

El sourit et posa sa main sur sa taille fine. Elle espérait que son geste attirerait l’attention du jeune homme ailleurs, comme sur son corps parfaitement sculpté et sur sa peau bronzée grâce aux UV par exemple. Après tout, elle ne s’entraînait pas avec un soutien-gorge de sport et des collants de jogging courts pour s’épanouir.

Lorsque Davis baissa les yeux et qu’il regarda sa taille de guêpe, El sut que sa distraction avait marché.

“Vous partez ?”, demanda El en descendant de sa machine.

“Ouais. Vous aussi ?”

“Ouais, je rentre à la maison pour dîner”, dit-elle en espérant lui avoir laissé une ouverture.

“Cool. Vous partez maintenant ?”, demanda-t-il en montrant la porte du doigt.

“Ouais. J’aurais aimé ne pas avoir à marcher. Je suis complètement vidée.”

“Je vois tout à fait ce que vous voulez dire. Je suis venu à pied aussi.”