AVANT QU’IL NE DEVIENNE CÉLÈBRE

Chapitre 1

 

Le cœur de Drue s’emballa alors qu’il jetait un regard à travers la pièce. Scot venait de le regarder et de lui sourire. Drue ne savait pas ce qu’il devait faire. Sa petite amie de deux ans venait de rompre avec lui et pour la première fois depuis longtemps, il était célibataire.

A douze heures de sa remise de diplôme universitaire, cela pouvait aussi être sa dernière chance. Il avait un gros faible pour Scot depuis qu’il l’avait vu pour la première fois durant sa première année et ils se dirigeaient immanquablement dans des directions différentes pour le reste de leurs vies. Si Drue devait connaitre un jour la sensation de toucher Scot cela devrait être ce soir.

Drue et Scott n’était pas exactement amis mais Drue était allé à plusieurs soirées ou était Scot. Il avait même fait un trajet de quarante minutes vers Rockford pour voir sa première production professionnelle. Après chaque pièce de l’Université, Drue était allé le voir et lui dire à quel point il l’avait aimé. Drue n’avait jamais mentionné qu’il l’avait vu à Rockford. Cela lui paressait un peu trop inquiétant. Drue ne voulait pas donner la mauvaise impression à Scot. Drue ne voulait pas qu’il le croit gay.

Est-ce que Drue s’allongeait dans le noir en pensant à Scot dans les collants moulants qu’il portait lors de la représentation de ‘Christmas Carol’ ? Oui, mais il avait décidé que cela ne le rendait pas gay. Au plus il était bisexuel. Mais peut-être même pas ça.

Drue appréciait simplement Scot. Ses hanches effilées et ses pommettes saillantes, son sourire et la façon qu’il avait de lui faire se sentir comme s’il était « le seul qui compte sur Terre » quand il parlait avec lui. C’était plus comme si Drue voulait que Scot soit son meilleur ami plutôt que de coucher avec lui. Mais si Scot avait jamais envie de coucher avec lui, Drue était prêt à essayer… Vous savez, pour fortifier leur amitié naissante.

 

Quand Drue regarda à nouveau en direction de Scot, il se dirigeait vers lui. Le visage de Drue rougit. Un sentiment de chaleur envahit son corps et il sentit un chatouillis dans son sexe. Scot initiait rarement la conversation avec lui et les jambes de Drue tremblèrent en anticipation.

« Hé, » cria Scot par-dessus le vacarme de la soirée.

Drue sentit son membre frotter contre son jean alors que la chaude respiration de Scot rebondissait contre son oreille.

« Hé, » répondit Drue nerveusement.

« Tu pars quand ? »

C’était la question que tout le monde posait. La plupart d’entre eux rempliraient la voiture de leurs parents avant la cérémonie et partiraient dans la foulée. Seuls quelques-uns resteraient un jour de plus.

« Après la cérémonie. Et toi ? »

« Je pars le lendemain, » dit Scot.

« Quels sont tes projets ? »

« Je vais à Los Angeles, » expliqua Scot.

« Tu vas tenter de percer en tant qu’acteur ? »

« Je vais essayer. Et toi ? »

« Je ne sais pas. »

« Quelle était ta matière principale déjà ? » Demanda Scot en réfléchissant.

« Finance. »

« C’est ça. Alors, tu vas être un magnat de Wall Street ? » Dit Scot avec un grand sourire.

Drue fondait en regardant Scot. Son cœur s’emballait en sachant qu’il était responsable de son sourire. Il imagina  la sensation du bras de Scot autour de sa taille. Puis, avec l’aide de la concoction inconnue qu’il buvait, il s’imagina ce que serait la sensation si Scot décidait de l’embrasser.

« Je ne sais pas. Peut-être, » répondit Drue penaud. « Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Je vais juste rentrer avec mes parents et partir de ça. »

« Hé, tu devrais venir à Los Angeles, » Suggéra Scot.

Le pouls de Drue s’accéléra. Pourquoi Scot suggérait-il ça ? Bien qu’ils aient toujours été amicaux l’un envers l’autre, Drue ne les pensaient pas amis. Sentant son membre se durcir, il baissa sa main pour le cacher.

« Je devrais ? » Demanda Drue. « Il y a beaucoup de cabinets de finance là-bas ? »

« Je ne sais pas. Mais les studios de cinéma n’embauchent pas des diplômés en finance ? Où tu pourrais gérer ma fortune une fois que je serais une grande star, » dit Scot rougissant presque.

« Ouais ça serait cool » dit Drue sentant le doux regard de Scot sur lui.

Un silence s’installa entre les deux alors qu’ils se regardaient mutuellement dans les yeux.

« Je n’arrive pas à croire que ce soit la dernière fois que l’on se voit, » dit Scot rendant Drue faible.

Drue ne savait pas ce qui se passait. Rien de similaire ne s’était produit entre eux auparavant. Drue avait l’impression que Scot allait l’embrasser maintenant, en public. Scot se penchait lentement. Il allait le faire. Comment cela pouvait-il se passer ?

Le cœur de Drue battait à lui en faire éclater la poitrine. Scot était tellement beau. Drue avait fantasmé sur cet instant depuis si longtemps.

« Scot, tu veux un shooter ? » Lança un joueur de football, accaparant l’attention de Scot.

« Non ! » Hurla Drue intérieurement alors que Scot se tournait.

Le joueur de football s’approcha de Scot avec quelques-uns de ses amis et l’emmena ailleurs. Le cœur de Drue lui fit mal. Il voulait presque pleurer. Il n’arrivait pas à croire à quel point il avait été proche de vivre son plus grand fantasme. En vérité, il avait fait plus que simplement rester étendu dans son lit en pensant à Scot. Il s’était branlé en pensant à lui.

Il y avait eu un été durant lequel les garçons étaient restés sur le campus et où on leur avait assignés la même maison dans laquelle dormir. Les salles de bains étaient communes et bien qu’il était habituel d’attendre qu’elle soit vide avant d’entrer, une fois, alors que Drue était sous la douche, Scot avait frappé et était entré. Cela aurait été anodin si la douche avait eu un rideau mais à la place elle avait une porte en plastique transparente.

Scot était entré, avait uriné et s’était attardé en se lavant les mains. Drue, qui était assez grand pour regarder par-dessus la porte de douche avait vu Scot en train de regarder son corps. Les yeux de Scot s’était levés, avaient croisés ceux de Drue et Scot n’avait pas immédiatement détourné le regard.

Drue se durcit en regardant Scot dans les yeux et tourna son corps pour cacher son sexe grandissant. Scot sorti ensuite comme si de rien n’était et aucun des deux garçons n’en reparla. Cela avait été le moment le plus érotique de la vie de Drue jusqu’à présent mais il ne savait pas quoi en penser.

Il y avait aussi la fois ou Drue avait la jambe posée sur le canapé dans la salle de TV oubliant qu’il ne portait pas de sous-vêtements. Scot était entré et lui avait demandé de changer de chaine. N’ayant pas la télécommande, Scot resta devant la télé et se tourna. Ses yeux glissèrent rapidement des yeux de Drue vers ce qui dépassait de son short. Scot ne détourna pas le regard jusqu’à ce que Drue réalise ce qu’il regardait et qu’il baisse la jambe, embarrassé. A nouveau, Scot ne dit pas un mot. Mais il ne cacha pas non plus son érection quelques moments plus tard quand il s’assit à côté de Drue pour regarder la télé.

 

« Scot avait-il été proche de l’embrasser ? » Se demanda à nouveau Drue.

Malgré ce que Drue avait pu vouloir croire qui pourrait se produire cet été, Scot s’était toujours comporté en hétéro. Il y avait des histoires qui circulaient disant que Scot avait couché avec une fille sur le canapé d’une des sororités. Tout le monde le connaissait comme un homme qui essayait de coucher avec autant de filles que possible. Et grâce à son physique particulièrement agréable, il réussissait souvent.

Drue regarda Scot alors qu’il s’amusait avec les types qui l’avait emmené au loin. Ils étaient clairement ses vrais amis. La façon dont ils passaient leurs bras autour les uns des autres et riaient rendait Drue jaloux. Ils seraient probablement amis jusqu’à la fin de leur vie alors que Drue disparaitrait progressivement de la mémoire de Scot.

Drue savait qu’il n’avait plus qu’une chance d’être avec Scot. S’il restait dans le coin, Scot pourrait peut-être revenir vers lui. Scot pourrait se séparer de ses amis et revenir permettant à n’importe quoi de se produire.

Drue attendit innocemment et rien ne se produit. Plus d’amis de Scot le rejoignirent et avec eux vinrent les filles. C’est à cet instant que Drue sut que son moment avec Scot était terminé. Drue finit son verre non-identifié et se dirigea vers la sortie. Il devait faire son sac. Ses parents devaient arriver le matin et après la cérémonie, sa vie d’étudiant serait terminée.

Drue entra dans sa chambre d’étudiant et y trouva son colocataire. Lui et Brett n’avait pas vraiment été amis mais puisqu’ils avaient tous les deux une petite amie avec une chambre privative, leur vie commune avait fonctionnée.

« A quelle heure rends-tu tes clés demain ? » Demanda Brett.

« Dès que j’aurais tout emballé je suppose. »

« Tu penses que tu pourrais m’aider à charger ma voiture ? »

Etant originaire du Soudan, les parents de Brett ne pouvaient pas venir à la cérémonie. Son plan était de faire le trajet d’une heure vers Madison, au nord, et d’emménager dans un appartement de son école supérieure.

« Bien sûr, » dit Drue, n’ayant pas à cacher sa déception devant son colocataire.

« Merci, Je t’ai amené des cartons, » dit Brett en montrant des cartons pliés rangés contre le mur.

Drue fut submergé par un sentiment de tristesse et de déception. Il n’arrivait pas à croire que cette partie de sa vie était terminée. Il n’arrivait pas à croire qu’il ne reverrait plus jamais Scot.

Sentant l’alcool lui monter à la tête, il put s’admettre qu’il avait toujours voulu être plus qu’ami avec Scot. Il n’avait pas arrêté de penser à lui durant ces quatre dernières années. Il y avait même eu des fois où lorsqu’il faisait l’amour à sa copine, il avait imaginé Scott sur lui.

Son cœur désirait ce garçon. Drue imaginait que s’il avait eu seulement une autre seconde avec lui, il aurait fait toutes les choses qu’il avait toujours voulu faire. « Si seulement », pensa-t-il avant d’être interrompu par un coup sur la porte.

Drue se tourna et ce qu’il vit lui coupa le souffle. Scot frappait contre la fenêtre de sa chambre. Scot lui fit un signe de main et disparu dans la nuit. Le cœur de Drue s’accéléra. Que se passait-il ? Etait-il en train d’entrer ?

Commençant déjà à trembler, Drue se tourna vers la porte ouverte de sa chambre et attendit. Il ne fallut pas longtemps avant que Scot ne rentre. Son sourire éclairait la pièce.

Scot regarda Brett. « Hé. »

« Hé, » lui répondit Brett ne se laissant pas distraire.

Se tournant vers Drue, « Tu es parti de la soirée, » mentionna Scott calmement.

« Ouais, je devais préparer mon sac, » expliqua Drue tout en ayant du mal à respirer.

« D’accord. » Scot regarda Brett puis à nouveau Drue. « Tu veux… » Il ne finit pas sa phrase et choisit plutôt de faire un geste de la main.

« Oui, bien sûr. »

Drue pouvait à peine se contenir. Il sorti avec Scot alors que son esprit partait dans toutes les directions sur ce qu’il devait faire. Ils marchèrent tous les deux en silence pendant un moment. Aucun d’eux ne demanda ce qui se passait. Malgré qu’ils aient tous les deux une grande expérience sexuellement, ceci était nouveau pour eux.

« Alors tu as déjà un agent ? » Demanda Drue, fier d’avoir réussi à parler.

« A Los Angeles ? Non. »

« Comment cela se passe-t-il en général ? »

« Je ne sais pas. C’est la première fois que je fais ça. »

« Aller à Los Angeles ? » Demanda Drue.

« Ouais. Entre autres, » dit Scot, déstabilisant Drue. « Il t’arrive d’avoir peur ? » Continua Scot, prenant Drue par surprise.

« Ca m’arrive. » Admit Drue.

« Tu as peur de ce que sera la vie une fois que tu auras quitté cet endroit ? » Demanda Scot, vulnérable.

« Peut-être un peu. Mais je ne fais rien d’aussi courageux que toi. »

« Je ne sais pas, c’est courageux à quel point ? » Admit Scot.

« Tu plaisantes ? Tu as ce rêve incroyable et tu risques tout pour le suivre. Qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai choisi la matière la plus sûre du monde et je ré-emménage chez mes parents. »

« Tu vas être excellent. Quoi que tu choisisses de faire, tu y seras le meilleur au monde. »

« Ce n’est pas de moi dont tu parles, mais de toi, » suggéra Drue.

Les garçons s’arrêtèrent se retrouvant de l’autre côté du campus. Se tenant debout sur l’herbe, ils étaient cachés par l’ombre de la nuit et du théâtre Nesse.

« Je crois que j’ai vu toutes les pièces dans lesquelles tu as joué ici. Tu as tellement de talent. Tu es tellement meilleur que les autres. »

« Je suis bon pour un acteur dans une petite université du Wisconsin. Et si tout le monde à L.A. est meilleur que moi ? Et si j’y vais et que je ressemble à tout le monde et que personne ne s’intéresse à moi ? »

Il lui fallut tout son courage pour que Drue saisisse le côté de la main de Scot et la mette dans la sienne. Alors qu’il sentait l’odeur noisette et sexuelle qui émanait de Scot, il sentit sa main commencer à trembler. Il pouvait à peine parler.

« Tu ne pourrais jamais être comme tous les autres, » dit Drue, regardant Scot dans les yeux. «Tu es l’homme le plus canon que j’ai jamais vu. »

Un silence s’installa entre eux avant que Scot ne saisisse Drue par l’arrière de son cou et ne l’embrasse passionnément. Drue n’arrivait plus à respirer. Sa peau était brulante et son cœur battait à lui en sortir de la poitrine. En ayant rêvé depuis si longtemps, il toucha la taille de Scot. Il n’arrivait pas à y croire. Il était en train d’embrasser Scot. Sa langue était dans sa bouche à la recherche de la sienne et que elles se rencontrèrent, sa poitrine se serra.

L’esprit de Drue partait dans toutes les directions alors qu’ils s’embrassaient. Etait-ce tout ? Allait-ce s’arrêter là ? Il y avait une chose dont Drue avait toujours rêvé. Elle faisait partie de ses fantasmes les plus enfouis. Qu’est-ce que cela ferait de toucher le sexe de Scot ?

Alors que Scot collait ses lèvres contre les siennes, Drue bougea secrètement sa main. C’était la seule opportunité qu’il aurait, il devait le faire. Sa main se rapprochait alors qu’il tremblait. Et quand elle fut alignée avec ce qu’il voulait le plus il l’avança lentement. Il l’effleura.

« Oh mon Dieu, Scot bande. »

Drue ne pouvait résister, il devait le toucher à nouveau. Posant sa main sur le sexe de Scot, sa poitrine se souleva. S’enhardissant, il le palpa et le sexe de Scot trembla. Il excitait Scot, et en le réalisant, les deux garçons devinrent des animaux.

Scot pris les choses en main, arrachant les vêtements de Drue. Tirant le t-shirt de Drue par-dessus sa tête, il détacha son pantalon. Enlevant sa propre chemise, il poussa Drue contre l’herbe pressant leurs poitrines nues l’une contre l’autre. Drue n’avait jamais senti un autre homme sur lui auparavant. La sensation était incroyable.

Il entoura Scot de ses bras, le rapprochant de lui. Il pouvait sentir leurs sexes se toucher à travers leurs vêtements. Il en voulait plus.

Avant qu’il ne s’en rende compte, il eut plus. Leurs peaux se pressaient mutuellement, leurs sexes de même. C’était tout ce dont Drue avait rêvé.

Cependant, il en voulait toujours plus. Il voulait ne faire plus qu’un avec le corps de Scot. Alors qu’il sentait la main puissant de Scot descendre le long de son dos jusqu’à ses fesses, il comprit qu’il était sur le point d’obtenir ce qu’il voulait. Scot poussa à travers le cul de Drue avec son doigt et Drue ne put s’empêcher de gémir « oui ! »

C’était tout ce dont Scot avait besoin. Comme un homme, Scot tourna Drue sur le côté. Se mettant derrière lui, il lui écarta les jambes.

Drue sentit le bout de quelque chose d’humide toucher son orifice. Il n’arrivait plus à respirer. Après l’avoir désiré pendant si longtemps, Scot allait le baiser. Drue retint sa respiration alors que les mains de Scot écartaient ses fesses avec une fièvre glorieuse, le sexe dur comme de la pierre de Scot poussa en lui.

Scot était gros, plus que ce que Drue avait imaginé. Ce fut douloureux. Son corps se raidit. Il tendit le bras en arrière, ralentissant les coups de reins de Scot. Scot poussa au-delà de la résistance de Scot.

Abandonnant, Drue griffa la jambe de Scot alors que le membre pénétrait de plus en plus profondément en lui. Cela continua plus loin que ce que Drue pensait possible. Ce ne fut que quand le bas ventre de Scot se pressa contre ses fesses que cela s’arrêta.

Drue n’en revenait pas. Scot était en lui. Il était complètement installé en lui. Son esprit était paralysé par la douleur et l’excitation qui dansaient dans sa poitrine.

Scot s’arrêta, toujours en lui mais Drue en voulait plus. Bien que cela soit douloureux, il tira ses hanches en avant puis les poussa en arrière. Il voulait que Scot le baise et comprenant le message, son jeune amant fit exactement ça.

Attrapant l’intérieur de la cuisse de Drue, Scot recula son sexe massif puis poussa.

« Ahhhh ! » Cria Drue, ne s’inquiétant pas de qui l’entendrait.

Scot donna encore un coup de hanche et encore. La sensation fit trembler Drue. Il soutint sa propre jambe, prenant la main de Scot dans la sienne. Croisant leurs doigts, il enroula le bras de Scot autour de lui.

Son sexe était si bon. C’était meilleur que tout ce qu’il avait ressenti dans sa vie. Les ongles de Scot s’enfoncèrent dans sa paume alors que son rythme s’accélérait.

« Ah! Ah! Ah! » Grogna Drue.

Scot gémissait aussi. Sa respiration s’accélérait dans le cou de Drue. Pris dans la chaleur corporelle de Scot et l’odeur d’herbe et de sexe, le sexe massif de Scot arrêta ses coups en trembla frénétiquement en lui.

« Ahhhh ! » Grogna-t-il  en se déchargeant en Drue.

Drue fit une pause sachant ce qui venait de se passer mais sans savoir ce que cela signifiait. Il ne voulait pas que Scot bouge. Il adorait la sensation de Scot en lui et aimait être dans ses bras puissants.

Les halètements à bout de souffle de Scot se rapprochèrent de l’oreille de Drue. Scot avait l’air épuisé. Voudrait-il se lever et partit ? Etait-ce fini ? L’idée envoya une onde de choc dans sa poitrine. Cela ne pouvait être fini. Il ne pouvait supporter de laisser partir Scot.

Drue n’eut pas à le faire. Bien que le sexe de Scot rétrécisse hors de lui, son amant resta accroché. Il pressa son corps nu contre celui de Drue, touchant toutes les parties de son corps. Ils ne faisaient presque plus qu’un. Drue se dit qu’ils resteraient ainsi pour toujours jusqu’à ce que Scot n’enlève ses doigts d’entre ceux de Drue et descende plus bas vers la virilité toujours en érection de Drue.

Drue n’avait jamais senti la main d’un autre homme sur son sexe auparavant. C’était différent. La main de Scot était plus grande et ses doigts plus épais que ceux de ses copines.

La main se Scot survola doucement son sexe de haut en bas comme s’il savait ce qu’il faisait. Puis alors que le doux ton de Scot l’accompagnait alors qu’il s’apprêtait à parler, Drue l’entendit dire : « Je veux que tu me baise. »

Le sexe de Drue trembla immédiatement. Drue n’arrivait pas à croire que Scot se comporte comme s’il voulait être avec lui. C’était la chose la plus excitante qu’il avait jamais entendu.

« Tu peux me baiser ? » Demanda Scott en chatouillant le sexe de Drue.

Scot venant de le baiser comme un expert, Drue hésita, ne sachant pas quoi faire. Scot le relâcha et roula sur son autre épaule. Drue suivit.

Drue s’appuya sur son coude, regardant les lignes puissantes de son dos. Il était beau. Il baissa les yeux vers les fesses de Scot. Rondes et fermes, elles étaient plus magnifiques que ce qu’il avait imaginé.

Ayant besoin de le toucher, Drue tendit le bras et toucha calmement son côté. Son corps chaud sentait si bon. La respiration haletante, il caressa les tétons de Scot avec le bout de ses doigts. Ils n’avaient rien à voir avec ceux d’une fille. Il était entièrement masculin. La personne devant lui était l’homme dont il s’était déjà demandé s’il en était amoureux. Maintenant il touchait librement son corps nu. Drue dut se retenir de pleurer.

Poussant sa main plus loin le long du côté de Scot, Drue s’arrêta au niveau de son fessier. Dessiné et musclé, Drue l’adorait. Il glissa son dos le long de sa fesse et s’arrêta à son orifice. Il voulait sentir chaque centimètre de lui mais quand Scot gémit de plaisir, Drue ne put se retenir. Il se lança en avant, glissant sa paume entre les cuisses de Scot et le tourna sur son dos.

Drue ne savait pas comment faire l’amour un homme alors il allait le baiser comme il avait baisé sa copine. Cherchant le cul de Scot, il poussa ses genoux en direction de sa poitrine. Son corps était lourd mais Drue ne le laissa pas résister. Ensuite, une fois aligné avec le trou de balle de Scot, il bloqua ses genoux avec ses coudes et saisit son sexe.

Se mettant au-dessus de Scot, Drue réalisa à quel point il était trempé. Etalant son humidité sur le trou de son amant, il posa son gland contre le trou de Scot et baissa les yeux. L’anticipation dans les yeux de Scot le rendit fou. Scot en avait vraiment envie. Alors, vivant son plus grand fantasme, Drue pénétra Scot en regardant son beau visage se déformer.

« Oui, » gémit Scot.

Alors que le cul de Scot consommait le sexe de Drue, il faillait s’évanouir. C’était le cul de Scot autour de son sexe. Son cœur voulait jaillir hors de sa poitrine. Et quand il atteint le fond puis se recula, Drue commença à se perdre dans le plaisir de cette expérience.

Poussant plus rapidement, Drue trouva son rythme. Il se sentait pleinement en contrôle. Il ne s’était jamais sentit plus masculin. Tout en continuant à le baiser, il se baissa et embrassa Scot. Leurs langues tournèrent l’une autour de l’autre et la sensation était fantastique. Le baisant plus fort, il sentit la main de Scot effleurer son estomac, cherchant à atteindre son propre sexe. Scot aimait tellement ça qu’il se masturbait alors que Drue le baisait.

Tout cela était trop pour Drue. Il pouvait sentir un fourmillement familier accélérer dans sa cuisse et entourer ses couilles. L’orgasme qui suivait arriva telle une explosion.

« Ohhhhh ! Ohhhhh » Cria Drue, amenant son sexe au paroxysme.

Jouissant pour la deuxième fois, Scot éjacula sur leurs deux poitrines alors qu’il restait allongé sous Drue. Aucun d’eux ne s’en souciait. Ils étaient tous les deux dépassé et épuisés.

S’effondrant sur Scot, Drue sentit ses bras s’enrouler autour de lui. Ils étaient tous les deux désespérément à bout de souffle. Ne quittant pas les bras de Scot, Drue roula les deux hommes sur le côté. Désormais capable de mettre ses bras autour de Scot, il le serra, profitant de leur chaleur post-orgasme. Enveloppés par l’odeur de stupre et de sexe, ils fermèrent les yeux et s’endormirent immédiatement.

 

Quand Drue se réveilla, il faisait déjà jour. Se souvenant où il était, il chercha Scot. Il n’était pas là. Que s’était-il passé. Ou était-il passé ? Quand était-il parti ?

Nu, il chercha ses vêtements. Les retrouvant, il s’habilla. Comment Scot avait-il pu le laisser ainsi ? Se sentant déjà incertain au sujet de ce qu’il avait fait, il commença à se sentir seul et honteux. Les regrets suivirent bientôt.

« Pourquoi ai-je fait ça ? Pourquoi Scot avait-il fait ça ? Etait-ce parce qu’ils étaient tous les deux saouls ? Ça devait être ça. »

Des vagues de honte déferlèrent sur Drue. Il devait rentrer dans sa chambre avant que quelqu’un ne le voit. Il ne pourrait jamais expliquer à qui que ce soit où il avait passé la nuit.

Drue croisa une personne sur le chemin du retour vers sa chambre. La fille était en chemin vers la cafétéria pour commencer sa journée de travail. Il ne la connaissait pas. Il atteint sa chambre sans soucis et quand il verrouilla la porte sans réveiller son colocataire endormi, Drue se glissa dans son lit et se mit à pleurer.

Pourquoi pleurait-il ? A cause de ce qui s’était passé avec Scot. C’était parce que Scot l’avait abandonné là-bas. C’était parce qu’aujourd’hui était son dernier jour à la fac. C’était pour tout ça.

Mais c’était principalement pour lui. Qu’était-il devenu avec Scot ? Il ne se reconnaissait plus. Qu’est-ce que tout cela signifiait ?

Drue se cacha dans son lit le plus longtemps possible, faisant semblant de dormir, son colocataire l’appela peu après qu’il se soit réveillé.

« Debout, tu dois faire tes valises, » dit-il avec son accent africain.

Brett avait raison. Il devait faire ses valises. Ses parents étaient probablement à une heure de route et sa chambre était quasiment inchangée. Il y avait tellement de choses que Drue voulait faire aujourd’hui. Il avait des amis à qui il devait dire au revoir. Il s’était imaginé faire un dernier tour sur le campus. Et par-dessus tout il y avait Scot.

Aussi dégouté et honteux de lui-même qu’il soit pour ce qu’il avait fait la nuit précédente, Drue devait toujours voir Scot. Peut-être avait-il une explication pour l’avoir abandonné. Peut-être pourrai-il dire quelque chose qui pourrait rendre acceptable leur nuit ensemble. Quoi qu’il en soit, après ressentit ce qu’il avait ressenti pour lui durant les quatre dernières années, Drue ne voulait pas laisser les choses avec Scot dans cet état.

Continuant à ranger ses possessions dans une boite, Drue s’arrêta en réalisant brusquement quelque chose. Scot pouvait le voir comme n’importe laquelle des nombreuses filles avec lesquelles il avait couché. Peut-être que Scot voyait leur nuit ensemble comme sa dernière nuit de fun à l’Université avant d’entrer dans le vrai monde.

A cet instant, Drue devint sûr que c’était la raison pour laquelle Scot était parti. Quelqu’un comme Scot ne pourrait jamais avoir de vrais sentiments pour quelqu’un comme lui. Drue n’était qu’une autre expérience pour lui. Et maintenant qu’il avait coché ça sur sa liste, Scot en avait fini avec lui. Réalisant cela, Drue se sentit encore plus mal.

 Luttant contre le poids déprimant de ses pensées, Drue fit de son mieux pour se concentrer sur son déménagement. Cela fonctionna. Quand ses parents arrivèrent, il était presque fini. Ses parents l’aidèrent avec le reste et comme il l’avait promis à Brett, lui, et son père, chargèrent leurs deux voitures puis fermèrent la porte de leur chambre pour la dernière fois.

Les parents de Drue ne le quittèrent plus après ça. Drue put dire au revoir à la plupart de ses amis. Ceux qu’il ne put voir avant la cérémonie, il vit durant. Le seul à qui il voulait parler mais ne vit pas était Scot.

Le cherchant du regard, il le vit dans la file d’attente alors que la cérémonie commençait. Il était trop loin devant pour dire quoi que ce soit.

Drue observa alors que Scot récupérait son diplôme. Levant les bras triomphalement, sa famille applaudit. Cette vision fit sourire Drue.

Après la cérémonie, Drue voulu chercher Scot. Piégé à discuter avec des professeurs qui étaient venus pour rencontrer ses parents, il ne put pas. Après cela, Scot avait disparu.

« Attends ! Tu peux attendre ici une seconde ? J’ai quelque chose à faire, » dit Drue à son père alors qu’ils s’apprêtaient à partir.

« Tu as oublié quelque chose ? » Lui demanda son père en arrêtant la voiture.

Ouais. Tu peux me laisser quelques minutes ? J’ai juste besoin de faire un truc. »

« C’est ta journée fils. Fais ce que tu as à faire. »

Drue se glissa en dehors de la voiture remplie à craquer et couru vers son dortoir. La chambre de Scot était au deuxième étage et il avait dit qu’il ne partirait pas avant demain. Il pouvait toujours être là. Ce serait gênant et bizarre mais il devait parler à Scot avant de le quitter pour toujours.

Il avait des questions à lui poser. Ce qu’ils avaient fait signifiait-il quoi que ce soit pour lui ? Si non, pourquoi l’avait-il regardé dans les yeux comme il l’avait fait ?

« Scot ? » Hurla Drue en frappant à la porte verrouillée du dortoir.

« Je crois qu’il est parti, » dit Samir depuis l’autre côté du couloir vide.

« Il a dit qu’il ne partait pas avant demain. »

« Oh. Et bien je l’ai vu sortir avec sa famille. S’il revient tu veux que je lui passe un message ? »

Drue regarda Samir. Lui et Samir avait eu des cours d’économie en commun en première année. Drue n’avait pas vraiment eu l’occasion de faire sa connaissance tout comme il n’avait pas vraiment eu l’occasion de faire la connaissance de Scot.

« Non, ce n’est rien. » Concéda-Drue.

« Tu veux que je lui dise que tu le cherchais ? »

« Non, ça ira, » admit Drue. « Je lui parlerais une autre fois. »

Il n’y aurait pas d’autre fois cependant. Drue avait cru qu’il pourrait demander le numéro de Scot à quelqu’un mais une fois qu’il l’avait obtenu et appelé celui-ci était hors service. L’email scolaire de Scot était désactivé aussi et il semblait avoir disparu des réseaux sociaux.

Scot était parti. C’était comme s’il n’avait jamais existé. Si ce n’étaient pour tous ses souvenirs, Drue aurait cru que leur nuit n’avait jamais existée.

Mais elle avait bien été réelle. C’était une nuit que Drue n’oublierai jamais. Cette nuit était celle qui avait changé la direction de sa vie.

 

 

Chapitre 2

 

Durant les mois qui suivirent son retour, Scot était tout ce à quoi Dru pouvait penser. Il fallut une grosse pression de la part de son père pour qu’il aille chercher du travail. Quand il en trouva un, Drue ne pouvait s’empêcher de penser que bien qu’étant diplômé en finance et que le travail soit dans une société de placement dans le centre de Chicago, il avait fait une erreur en l’acceptant.

Durant son entretien, la femme posant des questions à Drue lui expliqua comment elle avait commencé ici en tant que secrétaire puis était montée jusqu’à une position managériale. Elle lui disait qu’il y avait des opportunités d’avancement dans l’entreprise.

Drue pouvait trouver une femme, acheter une maison, avoir deux enfants et demi et prendre sa retraite dans cinquante ans grâce à son épargne. Son future était tout tracé. Mais était-ce la vie qu’il voulait ?

Il savait que c’était la vie qu’on attendait de lui. Il n’avait jamais trop réfléchi à ce qu’il voulait faire. C’était l’une des raisons pour lesquelles il ne pouvait s’empêcher de penser à Scot. Scot savait ce qu’il voulait, aussi dur soit-ce à accomplir, il n’y avait rien qui l’empêcherait d’y arriver.

Drue s’assit dans son open-space au travail, regardant un énième tableur. Ils commençaient à se mélanger. Faisant une pause, il se pencha en arrière et regarda autour de lui. C’était une mer d’open-space uniformisés. Comme dans un mauvais film, tout le monde avait la tête baissée, absorbée par leur travail. Il semblait être le seul qui voyait comme tout était ridicule.

Après le boulot, Drue décida de marcher jusqu’au bar le plus proche pour un verre. L’alcool n’aida pas à améliorer son humeur. Ce ne fit que le rendre plus impatient. Au fond de lui grandissait ce besoin irrésistible de s’échapper. Il voulait sortir de sa vie. Ce besoin était si grand qu’il du combattre l’envie de vomir.

Une pensée le frappa, « un bar gay ! »