BANE

Chapitre 1

 

Taylor ressentait ce sentiment de perte qui suivait une rupture quand il était entré dans le bar.  Ce n’était pas comme si son ex-copine avait une chance d’être son âme-sœur. Elle était belle et emballée d’être avec lui mais il lui manquait cette qualité nécessaire aux copines de Taylor, la capacité de lire en lui. Evidement Taylor savait que c’était un pré requis injuste mais cela n’en changeait pas sa nécessité.

Lire dans l’esprit de Taylor aurait permis à ses ex de dépasser la plupart de ses hésitations concernant les relations. Cela lui aurait permis d’être ouvert avec elles sans jamais avoir à dire quoi que ce soit à haute voix. Tout rejet pourrait ainsi se dérouler silencieusement. Et encore plus important pour Taylor, le rejet à priori inévitable de ses copines lui ferait moins mal.

Sans cette télépathie, Taylor était obligé de s’appuyer sur des moyens moins élégants, il gardait ses copines à distance émotionnellement. Etait-ce injuste pour elles ? Peut-être. En fait, bien sûr que ça l’était, et Taylor le savait. Mais l’amour est une chose difficile. Particulièrement quand ce que vous aimez réserve une surprise.

Le bar El Carmen était l’endroit ou Taylor avait choisi de boire pour oublier sa déception ce soir. Il n’allait en général pas seul dans les bars mais il ne considérait aucun de ses amis comme un compagnon de beuverie et ce soir il avait désespérément besoin d’oublier.

Malgré le fait qu’il soit situé au centre de Los Angeles, EL Carmen était décoré comme un arrêt de métro des années 1900. Des carreaux de couleurs recouvraient le plafond arrondi et l’espace réduit créait un sentiment d’intimité.

« Une Margarita à l’orange sanguine, » cria-t-il à la barmaid avec un piercing nasal.

Alors que l’homme à côté de lui se levait, il s’assit sur le tabouret de bar. La salle était remplie mais ce soir il n’avait pas la force en lui d’être un gentleman. IL avait besoin de noyer son dédain de lui-même après avoir détruit une autre relation et il avait besoin d’un siège pour cela.

La première boisson terminée, il en commanda une autre. Alors que la moitié de celle-ci disparaissait rapidement, il commença à ressentir l’effet apaisant de la boisson. Le monde était un peu moins dangereux et les pensées qu’il passait tant de temps à réprimer remontaient lentement à la surface.

Taylor observa les fêtards se pressant dans l’étroit espace autour de lui. Il y avait beaucoup de personnes très attirantes. Les femmes se paraient des robes serrés qui ne cachaient qu’à moitié leur poitrine et les hommes étaient habillés dans un mélange de chic et de décontracté qui rendait Taylor fou.

« Est-ce que je viens d’admettre ça ? » Pensa-t-il.

Peu importe à quel point il avait bu, il n’était jamais capable de baisser sa garde à ce point. IL avait l’habitude d’enfouir ces pensées au sujet d’hommes. Cela devait avoir un rapport avec sa rupture avec Juliette. Elle n’avait pas arrêtée de lui demander pourquoi il ne s’ouvrait pas plus à elle et il avait été à deux doigt de lui dire quand elle l’avait brusquement abandonné et mis fin à leur relation. Elle avait fait remonter à la surface ses sentiments concernant les hommes et il n’arrivait désormais plus à les ré-enterrer.

Taylor but la fin de son deuxième verre tout en signalant à la barmaid de lui versé le troisième. Il prévoyait de le faire durer afin de prolonger ce niveau d’échappatoire, son préféré. La nuit serait restée parfaitement raisonnable et sa vie aurait continué son cours inchangée si un homme n’était pas entré dans le bar accaparant sans pitié son attention.

 

Taylor n’était même pas en train de regarder dans sa direction. S’il s’était tourné vers lui c’était à cause du frisson qui vous descend le long du cou quand quelqu’un vous observe. Le regard de l’homme était fixé sur Taylor et il sentit un chatouillement dans sa poitrine quand leurs regards se croisèrent.

L’homme était beau, bâti comme une star du rock et se déplaçant comme un chat. Ses cheveux descendaient juste au-dessus de son cou et une odeur de sexe émanait de lui.

Contrairement aux hommes impeccablement manucurés autour de lui, l’homme avait l’air un peu sale. Sa barbe de trois jours était un peu trop longue. La chemise mal repassée qu’il portait sous son manteau était déboutonnée au bas de son sternum. Et, si Taylor ne se méprenait pas, il se balançait comme s’il était déjà éméché. Il n’y avait rien de bon qui se dégageait de lui mais alors pourquoi est-ce que Taylor avait tant de mal à regarder ailleurs ?

Ce devait être l’alcool, décida Taylor. Cela lui retirait ses inhibitions. L’image de l’homme se dirigeant vers lui terrifiait Taylor tout en réduisant l’espace disponible à l’entrejambe de son pantalon. Son pouls s’accélérait et il pouvait l’entendre à sa tempe.

« Je suis saoul, » pensa-t-il en finissant par détourner le regard.

Taylor fixa son verre presque vide, empli d’émotions contradictoires. Il voulait désespérément que l’homme vienne vers lui et lui parle mais s’il le faisait comment régirait Taylor ? Ce n’était pas un bar gay et Taylor n’était pas gay. Comment un homme parle-t-il à un autre quand vous le trouvez beau à couper le souffle et que vous avez toujours été hétéro ?

Evidemment, l’homme rendait limpide le fait qu’il était intéressé par Taylor. Evidemment cet homme était pratiquement l’homme idéal pour Taylor. Mais Taylor savait que quelle que soit la quantité d’alcool qu’il boirait il ne serait jamais capable de baisser suffisamment sa garde pour faire ce qu’il avait si souvent fantasmé de faire. Ou tout du moins c’était ce qu’il pensait.

Les pensées de Taylor furent interrompues quand quelqu’un s’inséra à côté de lui au bar, l’enveloppant de son odeur. Taylor n’avait pas besoin de lever la tête pour savoir qui s’était. L’odeur musquée et sexy sentait comme l’homme.

« Barman, deux gins toniques, » dit l’homme d’un ton qui sous entendait un sourire. « Que bois-tu ? » Ajouta-t-il en se tournant vers Taylor.

Taylor leva les yeux de son verre en direction des yeux de cet homme magnifique. Cette vision fit trembler son corps et se tendre son sexe. Taylor lutta pour parler.

« Margarita à l’orange sanguine, » dit-il alors que sa troisième boisson ralentissait sa diction.

« Donnez m’en un aussi, » dit l’homme en montrant Taylor du doigt.

Que venait-il de se passer pensa Taylor. L’homme venait-il de lui offrir un verre ? Est-ce que l’homme le plus sexy qu’il avait jamais vu venait de lui offrir un verre ?

« Lequel est votre masque ? » Demanda l’homme à Taylor.

« Pardon ? » Répondit Taylor, dérouté.

L’homme montra les masques de catcheur mexicains alignés contre les murs. « Tu à l’air d’être un homme qui aime catcher donc je me suis dit que l’un d’eux devait être le tien. »

« J’ai l’air d’aimer catcher ? » Répondit-il, surpris par le sous-entendu.

« Ouais, j’ai tort ? »

Taylor sentit une chaleur lui monter au visage. L’homme qui sentait le sexe était en train de flirter avec lui. N’ayant jamais été dans cette position auparavant, Taylor ne savait pas comment répliquer.

« Je n’ai jamais catché, » admit-il alors que son cœur cognait dans sa poitrine.

« Je pense que tu seras bon. »

Taylor ne parvenait pas à croire ce qui était en train de se passer. Son sexe était dur et il flirtait avec un homme. C’était nouveau pour lui. Qu’était-il supposé faire ensuite ?

Le barman tendit son quatrième verre à Taylor alors que l’homme récupérait les deux siens.

« Bane, » dit-il.

« Comment ? »

« C’est mon nom. »

« Oh, Taylor. »

« Et bien Taylor, tu devrais te joindre à mes amis et moi. »

Taylor n’avait vu personne avec lui quand il était entré dans le bar, mais à nouveau, il n’avait pu quitter Bane du regard.

« Tu me suis ? »demanda-t-il en s’écartant du bar.

On y était, jamais auparavant dans sa vie n’avait-il été aussi proche de montrer ses sentiments pour un autre homme.

Se levant, il sentit son jean résister contre son sexe emprisonné. La sensation était fantastique. A cet instant, il se sentit plus libre qu’il ne l’avait été durant ses 32 années.

Attrapant son verre, il suivit l’invitation de Bane et les deux traversèrent la pièce. Quand ils s’arrêtèrent ce fut devant une table sans siège. Bane s’installa à une place libre à côté d’une brune à forte poitrine. Alors qu’il lui donnait sa boisson Taylor réalisa qu’ils étaient ensemble. Son cœur se brisa immédiatement.

« Voici Taylor, » dit Bane aux deux hommes autour de la table. Montrant chacun il dit, « Lance, Felix et voici Sam » conclu-t-il en touchant le dos de la femme.

Sam se tourna vers Taylor et lui tendit la main. « Ravie de te rencontrer Taylor. »

« De même. »

Sam était toujours en train de dévisager Taylor quand Bane se pencha au-dessus de la table. « Elle t’apprécie » lança Bane. « Elle est en train de t’imaginer nu. »

Sam se tourna vers Bane et rougit en lui tapotant le bras. « Arrête ! »

« Elle est belle, n’est-ce pas ? » Demanda Bane à Taylor.

Sam se tourna mettant Taylor dans une situation embarrassante. « Ouais, » dit Taylor de façon peu convaincante.

Ce n’était pas qu’il ne trouvait pas Sam attirante. Elle était indéniablement une belle femme. Il avait juste pensé que la nuit prenait une autre direction.

« J’ai pensé que vous pourriez vous apprécier mutuellement, » dit Bane en sirotant son verre. « Bébé, Taylor est un catcheur. »

Sam se retourna et fit face à Taylor. « Vraiment ? C’est trop sexy. Où catches-tu ? »

« La plupart du temps professionnellement, » dit Taylor réagissant à ce qui se passait.

« Tu es un catcheur professionnel ? » Dit Sam surexcitée.

Taylor jeta un regard vers Bane qui failli recracher sa boisson. « Oui, je suis un spécialiste des acrobaties. Tu sais, sauter depuis des objets. Faire des figures aériennes. »

« Vraiment ? C’est trop sexy ! » S’exclama Sam.

Bane embrasse Sam sur la joue avant de la contourner. « Bébé, je vais au toilettes, je vous laisse discuter tous les deux. »

Taylor vit le baiser de Bane et fut perdu à nouveau. Il semblait vraiment qu’ils soient ensemble. Taylor avait commencé à croire que Bane le branchait avec Sam mais ce n’était pas du tout ce qui se passait.

« Alors tu es un catcheur professionnel ? Tu passes à la télé ?? » Continua Sam.

Taylor regarda Sam déçu, se demandant s’il devait rester ou pas. Il était plus qu’un petit peu saoul et au bord de faire quelque chose qu’il savait qu’il regretterait.

« Je ne suis pas vraiment un catcheur, » admit Taylor.

« Oh, » dit-elle déçue. « C’est vraiment dommage, j’aime les catcheurs. »

Alors que le silence grandissait Taylor fit un geste pour partir.

« Bane est canon, n’est-ce pas ? » Dit Sam, l’attirant à nouveau.

Les yeux de Taylor se dirigèrent immédiatement vers Sem puis vers les deux autres types à la table. Lance et Felix étaient occupés avec un groupe de filles derrière eux. Se détendant en réalisant que personne n’écoutait, il se tourna à nouveau vers Sam.

« Tu ne le trouve pas canon ? » Lui demanda à nouveau Sam.

« Ouais, il l’est, » dit Taylor, sentant son sexe se durcir à nouveau. Il prit une gorgée de son verre en le réalisant.

Sam pressa son corps contre celui de Taylor. « Tu penses que je suis attirante ? »

« Définitivement, » concéda Taylor.

« Alors pourquoi ne m’embrasses-tu pas ? »

Sam leva le menton, présentant ses lèvres. Taylor ne savait pas ce qui se passait et son esprit n’était pas assez sobre pour le deviner. Alors, au lieu d’y réfléchir, il se contenta de se pencher et de l’embrasser.

Ses lèvres pressèrent contre les siennes, c’était agréable. Il devint intensément excité. Embrasser Juliette n’avait rien à voir. Il ouvrit la bouche, laissant leurs langues s’enrouler l’une autour de l’autre. S’enfonçant dans un océan de sensations, Taylor était perdu.

« Bébé, allons-y, » dit Bane tirant Taylor hors de sa transe.

Taylor ouvrit les yeux et se recula rapidement. Il regarda Bane se demandant ce qu’il avait vu. Les yeux de Bane refusaient de le regarder.

« Je veux finir mon verre, » protesta Sam.

« Finis-le et allons-y. »

Taylor se recula, pensant que Bane était en colère. Se décalant sur le côté, il regarda Sam finir son gin tonique et être tirée par le bras pas Bane. Sam allait dépasser Taylor quand elle dit, « Finis ton verre, on y va. »

Surpris, Taylor ne savait pas trop ce qui se passait.

« Aller, finis. Allons-y, » insista Sam.

Sentant Sam attraper sa main, Taylor leva son verre sans réfléchir et avala le reste de sa boisson. Tiré en direction de la porte, Taylor demanda où ils allaient.

« Quelle importance ? » Répondit Sam d’un ton joueur.

« Je n’ai pas payé ma note, » se souvint Taylor à travers un brouillard grandissant.

« Quelle importance ? » Dit Sam avec un gloussement.

Le cœur de Taylor s’accéléra en pensant à ce qu’ils allaient faire. Il n’était jamais parti sans payer jusqu’à présent. C’était fou. Que faisait-il ? Taylor envisagea d’échapper à son étreint mais quand sa pensée atteint sa main ils étaient déjà dehors.

Taylor se retourna vers le videur. Il était costaud et dès qu’il découvrirait ce qu’ils avaient fait il les poursuivrait.

« Aller, » insista Sam alors qu’elle dirigeait Taylor vers une voiture de sport rouge garée devant.

Taylor se dirigea dans sa direction et quand il fut assez près, Bane ouvrit la porte côté conducteur et s’installa à l’intérieur.

« Merde, il est en train de voler une Ferrari, » pensa Taylor.

« Monte ! Vite ! » Insista Sam.

Taylor ne savait pas quoi faire donc il obéit. Bane ouvrit la porte de l’intérieur et Sam le poussa à l’intérieur. S’asseyant sur ses genoux, elle ferma la porte derrière eux et Bane démarra.

Bane regarda dans le rétroviseur. « Il vient juste de nous voir. Il est en train de péter un putain de plomb. »

Taylor se retourna et vit le valet poursuivre la voiture le long de Third Street. Bane et Sam riait alors que son cœur battait à en exploser dans sa poitrine.

« Est-ce que vous venez de voler cette voiture ? » Cria Taylor.

« Quelle importance ? » Demanda Sam avec un petit rire.

« Bien sûr que c’est important ! C’est une putain de voiture à cent mille dollars. C’est un vol qualifié ou je ne sais pas quoi. On pourrait finir en prison pour un long moment. »

« Ouais, mais tu ne te sens pas chaud ? » Demanda Sam en prenant l’arrière de sa tête dans la paume de sa main.

La tête de Taylor se mit à tourner en la regardant dans les yeux. Il était terrifié mais se sentait aussi vivant. Son cœur battait à tout rompre en sentant sa chaleur corporelle l’envelopper. Tout ce qu’il pouvait faire en réponse était d’attraper le coté de son visage, l’attirer vers lui et l’embrasser passionnément.

Ils se jetèrent l’un sur l’autre comme des animaux.  Manœuvrant dans l’espace réduit Sam le chevaucha essayant désespérément de sentir son membre durcit. Taylor se redressait mais ne pouvait l’atteindre. A la place, il sortit ses seins de sa robe et l’embrassa plus fort.

Taylor se sentait prêt à exploser quand le rugissement aigu de la voiture se réduit jusqu’à s’arrêter. Taylor voulait continuer mais Sam se recula, ouvrit la porte et sortit. Elle arrangea sa robe et attendit que Bane fasse le tour et la prenne par la main.

Une fois que Taylor fut sorti, il se demanda à nouveau s’il devait les suivre. Cette fois il ne lui fallut pas longtemps pour se décider. Replaçant son érection massive pour qu’elle ne laisse entrevoir que sa forme, et s’avança à leur suite.

A peine capable de se concentrer sur autre chose que ce qui se passait devant lui, Taylor décida qu’ils devaient être dans le lobby d’un hôtel. Peut-être était-ce le SLS ou l’Hôtel Beverly Hills. Quoi qu’il en soit, l’endroit était chic. Peut-être que la Ferrari n’était pas volée finalement, considéra-t-il.

Toujours soigneusement concentré sur Bane et Sam, Taylor les suivit dans un ascenseur. Un couple âgé était déjà à l’intérieur. Avec Sam et Bane devant les portes et Taylor derrière le couple âgé à l’arrière, Taylor regarda alors que Bane glissait sa main sous la courte jupe de Sam. Alors qu’il caressait son derrière nu et rebondi, le vieux couple souffla de façon désapprobatrice.

Soudainement piqué au vif par leur attitude, Taylor se demanda qui ils pensaient être. Pour qui se prenaient-ils à dire quoi que ce soit au sujet de ce que faisait Bane.

Rempli de confiance grâce à l’alcool, Taylor s’avança et attrapa l’autre côté des fesses de Sam et s’avança pour l’embrasser. Alors que leurs lèvres se touchaient, la sonnette retentie et Bane le tira vers l’extérieur. Alors que l’ascenseur se fermait derrière eux, Taylor se retourna vers le couple agaçant et rit. Il n’était toujours pas sûr de savoir ce qui se passait mais quoi qu’il en soit il passait un excellent moment.

Attendant devant la porte d’une chambre, Sam attrapa le côté du cou de Taylor et approcha son oreille de ses lèvres. Elle lui mordilla le lobe puis chuchota, « déshabille-toi ». Taylor se recula et la regarda dans les yeux.

« Ici ? » Demanda-t-il.

« Uh huh, » confirma Sam.

« Pourquoi ici ? » Lui demanda-t-il défiant.

« Quelle importance ? » Demanda Sam avec un sourire malicieux.

Taylor réfléchit un instant. Cela avait-il de l’importance ? Pour la toute première fois dans sa vie, il se sentait libre. Il sentait qu’il n’avait rien à cacher. Et alors si un étranger le voyait nu dans un couloir ? Qu’avait-il à cacher ?

Taylor enleva sa chemise puis son pantalon. Alors que son sexe tremblait d’excitation à l’idée de sortir, il vit que Bane regardait. Il voulait désespérément enlever son boxer et lui sauter dessus mais aussi saoul soit-il, et se contrôlait encore. A la place, il baissa ses sous-vêtements le long de ses hanches et les jeta au sol.

Taylor était nu à présent. A n’importe quel moment quelqu’un pourrait sortir de l’ascenseur ou de sa chambre. Il était exposé au monde et il aimait ça. Bane aussi. Insérant lentement sa carte dans la porte, Bane les guida dans la suite luxueuse.

« Laisse tes habits dehors, » ordonna-t-il à un Taylor ravi d’obéir.

Des parquets en bois, des lampes en or, de l’art ayant l’air cher, ce n’était pas une chambre ordinaire. Qui était Bane ? Dans quoi s’était lancé Taylor ?

Taylor s’arrêta et regarda une peinture qui attirait son regard.

« C’est un Monet, » expliqua Bane.

« Merde ! » S’exclama Taylor, comprenant ce qu’il regardait. Ses yeux suivirent en direction d’un second puis un troisième.

« C’est un Picasso, et lui un Basquiat, » continua Bane. « Et je t’accrocherais juste ici, » dit-il en montrant un espace vide sur le mur. Taylor le regard perdu. « Tu es un putain d’œuvre d’art mec. »

« Tu vas me déshabiller ? » demanda Sam d’une voix séduisante depuis la chambre.

Taylor leva les yeux et la vit. Elle avait ses talons à la main et l’attendait. Son sexe sursauta en la regardant. Et marchant dans sa direction, il s’imagina pour la première fois ce que ça ferait de baiser une femme pendant qu’un autre homme regardait. Cette pensée fit s’accélérer son cœur et il était impatient de se lancer.

Sam se tourna alors que Taylor s’approchait. Baissant la fermeture éclair de la robe, Taylor glissa sa main le long de sa peau et écarta le tissu. Elle ne portait rien dessous. Quand la robe tomba, elle devint complètement nue. Elle se baissa, présentant son derrière parfait. Le sexe de Taylor trembla et se raidit sans relâche.

Serrant ses hanches entre ses mains et approcha lentement son corps du sien. Quand le bout de son membre toucha la chaire humide de sa fente elle se releva rapidement.

« Pas encore, » l’alluma-t-elle avant de se glisser dans le lit.

Sam, dans sa glorieuse nudité, traversa le matelas tel un chat. Elle s’allongea au bord du lit, sa tête posée sur un oreiller et roula sur son dos. Elle leva les genoux et attrapa son sexe. Le caressant à deux mains, elle gémit.

Taylor pouvait à peine se contrôler. Baissant les yeux un simple instant, Taylor vit une goute perler depuis le bout de son membre. Il le frotta, provoquant une vague de plaisir.

« Maintenant, » dit-elle, l’appelant.

Taylor se précipita vers elle, une seule chose à l’esprit. Rampant à travers le lit, il attrapa l’arrière de sa jambe d’une main et de l’autre guida son sexe. Quand il poussa à l’intérieur de sa chaire douce, la poitrine de Sam se souleva. Elle était bien trop humide pour être étroite. Son corps consomma le sien et Sam jeta sa tête en arrière emplie de désir.

Se glissant plus profondément, Taylor se repose sur le dos de ses cuisses. Attrapant ses seins remplis et continua à donner des coups de hanche jusqu’à ce qu’il soit entièrement en elle et que sa tête se secoue, incrédule. Taylor était plus large que la moyenne et il le savait. Il savait exactement comment rendre folles les femmes.

Profitant du doux pouls de sa chaleur intérieure, il attendit que Sam se détende. Alors que sa tête se baissait, il se retira lentement en regardant ses yeux. Elle sursauta, le fixant du regard avant de changer de direction. Elle regardait quelque chose derrière lui. Taylor se demandait ce que c’était mais il ne lui fallut pas longtemps pour trouver.

Le doux toucher du bout d’un doigt commença à son derrière et remonta le long de son dos musclé. Taylor n’avait pas besoin de deviner de qui il s’agissait. IL pouvait le sentir. L’odeur était un musc de sexe impossible à confondre, et elle se rapprochait à chaque seconde.

Taylor se figea, incapable de croire ce qui se passait. Son corps nu était touché par un homme. C’était tellement bon. Il voulait gémir de plaisir mais ne pouvait pas parler.

Toujours figé sur Sam, le lit trembla alors que Bane rampait derrière lui. Il aurait pu jouir seulement grâce au toucher de Bane mais il se retint. Il ne pouvait arrêter ce dont il avait rêvé depuis si longtemps.

La paume de Bane se glissa entre les fesses musclée de Taylor et sa respiration se coupa. Se faire toucher à cet endroit était tellement agréable. Il aurait pu fondre entre les mains de Bane alors que ses doigts se glissèrent lentement dans son anus et il dû se battre pour ne pas exploser.

« Attends, » supplia Taylor, essayant de retarder son orgasme.

Bane ralentit mais seulement une seconde. En un instant, Taylor sentit le bout de sexe de Bane au bord de son orifice. C’était sur le point de se produire. Il allait se faire baiser.

Quand le trou de Taylor commença à s’ouvrir, ce fut comme si cela n’allait jamais s’arrêter. Le sexe de Bane donnait l’impression d’être énorme. La bouche de Taylor s’ouvrit alors qu’il luttait pour tout prendre. Ce n’était en rien comme tout ce qu’il avait pu imaginer. C’était meilleur. La sensation fit danser l’esprit de Taylor. Et quand le gland de Bane entra en lui, la douleur disparut. Taylor expérimenta l’extase.

« Tu es prêt ? » Grogna Bane alors qu’il se préparait à prendre la virginité de Taylor.

« Oui, » couina Taylor, incertain de l’être.

« Bien, » dit Bane avant de saisir sa taille et de s’insérer complètement.

Le corps de Taylor se ramollit brusquement. S’effondra sur Sam, elle profita de l’opportunité pour l’embrasser. Elle était aussi excitée que Taylor par tout ça.

Alors que Bane le baisait, Les jambes de Taylor tremblèrent. Les coups de reins de Bane étaient puissants. Il était viril et énergique. Son bassin claquait contre le cul de Taylor et l’écho rebondissait le long des murs.

Les sensations et les émotions étaient presque insoutenables pour Taylor. Il se sentait à la fois vulnérable et en sécurité. Pour la première fois, il avait l’impression de pouvoir se laisser complètement aller et être lui-même. Alors qu’il le pensait, un éclair se déclencha à l’intérieur de sa jambe et chatouilla ses testicules. C’est alors qu’il ne put plus se retenir et explosa en un orgasme.

« Ahhhh ! »Hurla-t-il en saisissant Bane pour arrêter ses coups de reins dominateurs.

Bane ne cessa pas immédiatement mais fini par le faire. Après, il fallut un moment pour démêler la masse de leurs corps. Il s’avéra que Taylor fut le seul à sortir du sandwich. Sans Taylor entre eux, Bane s’inséra dans Sam.

Bane était sans pitié alors qu’elle hurlait. Sam jouit rapidement et il continua. Sam jouit une deuxième puis une troisième fois. Quand Bane eut finit, Sam n’était plus qu’un amas de chaire allongé sans défense sur le lit.

Ce fut alors que Bane tourna à nouveau son attention vers Taylor. Taylor ne pensait pas être prêt mais c’était la première fois qu’il regardait un homme nu dans un lit s’apprêtant à lui grimper dessus. Cela rendit son sexe fou. Bane attrapa l’arrière de ses jambes, de la même manière dont Taylor avait auparavant attrapé les jambes de Sam. Malmené par l’homme le plus magnifique qu’il ait jamais vu, Taylor se perdit dans le regard hypnotique de Bane.

Taylor regardait alors que Bane agrippait l’arrière de chacun de ses genoux. Bane était réellement énorme. Taylor avait du mal à croire que tout cela avait été en lui. Il avait du mal à croire que cela allait revenir en lui.

A nouveau, avec la tête de son membre collé à l’ouverture de son anus, Bane attendit. Regardant Taylor dans les yeux, il se glissa jusqu’à ce que son gland entre avec un pop. Taylor sursauta mais un fois passé, il se détendit et profita de la vue alors qu’il admirait ce dont il avait fantasmé durant toute sa vie d’adulte.

Bane lança son bassin contre le cul de Taylor, le baisant de plus en plus fort. Taylor avait besoin de le toucher donc il avança sa main et lui attrapa le cou. Bane s’allongea et l’embrassa. C’était la première fois qu’il embrassait un homme. C’était presque suffisant pour le faire jouir à nouveau.

Ce fut Bane qui montra des signes de jouissance le premier cette fois. Ce fut alors que Taylor l’embrassait. Il donnait l’impression de pouvoir baiser pour toujours mais le bras de Taylor entourant son cou et sa langue dans sa bouche qui firent céder Bane.

« Oh oui, Oui !!! » Hurla Bane sans jamais cesser d’embrasser Taylor. Taylor sentit l’énorme sexe être parcouru de spasmes en lui. Il se détendit à nouveau, provoquant chez lui un orgasme encore plus furieux.

Les deux cessèrent de s’embrasser quand Bane finit par s’effondrer sur Taylor. Le monde entier de Taylor tournait. Il ne savait plus où il était. Quand il était sorti du bar quelques heures auparavant, il n’aurait jamais imaginé que quelque chose comme ça puisse se passer. Et voilà où il en était, respirant l’odeur enivrante du plus bel homme sur terre.

Il ne voulait jamais sortir de ce moment. Il voulait s’y accrocher pour toujours mais quand il sentit la poitrine chaude et douce de Sam se poser contre son bras et le sexe massif de Bane rétrécir en sortant de lui, ses jambes s’allongèrent sur le lui et Taylor s’endormit.

 

 

Chapitre 2

 

Taylor se réveilla brusquement.

« Où suis-je ? » Pensa-t-il. « Qu’ai-je fait ? »

Taylor regarda autour de lui et de chaque côté se trouvaient les deux personnes lui ayant permis de vivre son plus grand fantasme. Tous les deux étaient nus et l’effrayaient autant qu’ils l’excitaient.

Des deux, il ne pouvait s’empêcher de regarder Bane. C’était le premier homme avec lequel il n’avait jamais été. Merde, c’était le premier homme qu’il avait jamais embrassé. Rien que le regarder lui donnait une érection.

« Oh merde, quel jour on est ? Mardi, » se souvint-il brusquement. « Je dois aller au boulot. »

Taylor parcouru la pièce du regard cherchant ses affaires. Il ne les vit pas. Sortant du lit, il chercha plus sérieusement.

« Hé toi, » dit Bane d’une voix matinale et râpeuse.

La peur envahit Taylor. Il avait espéré sortir d’ici sans avoir à reconnaitre que quoi que ce soit de tout ça ait été réel. Cela avait été bon et il l’avait voulu à cet instant mais à présent il se sentait coupable et honteux de l’avoir fait et voulait simplement courir et se cacher.

« Dehors ! » Se souvint-il brusquement. « J’ai enlevé mes vêtements dans le couloir. »

Sans répondre à Bane, il se dépêcha en direction de la porte. La pièce tourna alors qu’il bougeait. Il était toujours ivre. Il attrapa la poignée et tira pour ouvrir la porte. Regardant dehors, il vit que ses vêtements n’étaient plus là.

Cachant son érection dans l’entrebâillement, il regarda dans le couloir. Il était vide. Quand l’ascenseur sonna, prêt à s’ouvrir, il se recula rapidement à l’intérieur.

Se précipitant dans la chambre il confronta Bane. « Je ne retrouve pas mes affaires. Je pense que quelqu’un les a volées. »

Bane sourit. « Tu penses que quelqu’un ici t’as volé tes affaires ? »

« Comment ça ? Où suis-je ? »

« Tu es au Château Marmont. Détends-toi mec. »

Taylor avait entendu parler du Château Marmont. C’était en partie un hôtel en partie un espace à louer de moyenne taille pour les gens riches et célèbres. C’était juste à côté de Sunset Strip à West Hollywood et il était souvent passé devant en voiture, comme presque tout le monde à Los Angeles. Il s’était toujours demandé à quoi ressemblait l’intérieur et maintenant il y était.

Taylor regarda la chambre autour de lui avec un œil nouveau. Elle était luxueuse avec d’épais rideaux verts citron qui pendaient partout. Trouvant la fenêtre, il tira le rideau et admira la vue. Il pouvait voir toute la ville sous lui. Il était au dernier étage d’un des hôtels les plus exclusifs de Los Angeles. Il était époustouflé.

Taylor se tourna pour regarder à nouveau Bane, se demandant qui il était. Il ne le reconnaissait pas d’un film ou de la télé. Donc il était soit un investisseur technologique ou le fils de quelqu’un de riche.

« Tu es toujours ivre, » déclara Bane.

« Comment le sais-tu ? » Répondit Taylor décidé à ne pas le cacher.

« Parce que tu as l’air très saoul, » dit Bane en riant. « Reviens au lit. »

« Je dois aller au boulot. »

« Quoi, tu vas aller travailler saoul ? Tu n’as pas à aller bosser. »

Taylor fixa Bane du regard. Bane était en pleine érection et le montrait sans gêne.

Des vagues de panique et d’excitation parcouraient Taylor. Il y avait une partie de lui qui voulait prétendre que rien de tout cela ne s’était produit. Il était hétéro après tout. Il y avait une autre partie cependant qui voulait se jeter dans les bras de Bane et le laisser faire ce qu’il voulait.

« Qu’est-il arrivé à mes vêtements ? » Demanda Taylor timidement.

« Nettoyage. Ils devraient les ramener vers neuf heures. »

« Je dois être au travail à neuf heures. »

« Ou, tu pourrais simplement revenir dans le lit et rester ici. »

Bane écarta les bras, invitant Taylor vers lui. Le geste fut presque trop pour Taylor. Se confronter à ce qu’il avait fait était écrasant. Depuis qu’il avait treize ans il avait prétendu que son attirance envers les hommes n’existait pas et l’avalanche de réalité l’empêchait de reprendre son souffle.

« Viens, là, » demanda Bane d’une voix calme et posée.

Taylor s’approcha sans réfléchir du bord du lit.

« Maintenant, viens à l’intérieur. »

Taylor fit ce qu’on lui ordonnait et reprit sa position entre les deux.  En s’installant, Bane le prit dans ses bras. Son odeur puissante était encore plus intense. Cela détendit Taylor. Alors, quand Bane frotta son sexe durcit contre la jambe de Taylor, il ne résista pas.